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Protéger sa vie privée sur Facebook est toujours une pratique délicate, qui tend néanmoins à s'améliorer avec les modifications des paramètres opérées ces derniers mois par le réseau social. Aujourd'hui, ce dernier cherche à renforcer le contrôle des données personnelles des utilisateurs accédant ses services par l'intermédiaire d'appareils mobiles.

C'est Rose Yao, chef de produits mobiles du réseau social, qui l'annonçait hier sur le blog de Facebook : la version mobile sera prochainement dotée d'un tableau de bord, à l'image de celui disponible depuis octobre sur sa version standard, et qui permettra à l'utilisateur de contrôler les informations partagées avec les différentes applications présentes sur le réseau, ainsi qu'avec les sites Web exploitant ces informations. Face à ce détail, si l'utilisateur juge l'application trop intrusive, il pourra limiter ses accès ou même la supprimer complètement de son profil.

Rose Yao précise que ces nouveaux paramètres seront déployés "pour tout le monde au cours des prochaines semaines". Des modifications qui permettront aux quelque 200 millions d'utilisateurs de la version mobile de Facebook de garder un peu plus le contrôle de leurs données privées.
Chrome OS pourra imprimer avec n'importe quelle imprimante sans aucun pilote. Google a effectivement profité de l'annonce de son futur système d'exploitation pour lancer "Google Cloud Print". Ce nouveau service en ligne propulse pour ce faire l'imprimante dans le nuage.

"Google Cloud Print" repose dans un premier temps sur un ordinateur passerelle, comme aurait du le proposer la fonction AirPrint d'Apple. En revanche, "Cloud Print" dépasse comme son nom l'indique le réseau local. À partir de la version 10, d'ores et déjà disponible dans le canal de développement, le navigateur Internet Google Chrome inclut le Google Cloud Print connector, duquel on connecte au service en ligne l'imprimante reliée à l'ordinateur. La fonction est pour l'heure réservée à Windows mais Mac OS et Linux seront pris en charge ultérieurement.

Un ordinateur ne sera nécessaire qu'en attendant que des imprimantes prenant en charge "Google Cloud Print" de manière autonome ne soient commercialisées. Un service similaire répondant au nom d'ePrint est par exemple intégré à certaines imprimantes HP.

L'imprimante est alors accessible au travers d'Internet. On peut dès lors imprimer non seulement d'un ordinateur fonctionnant sous Chrome OS, mais aussi à terme depuis toutes sortes de dispositifs, à commencer par des smartphones et des tablettes.

"Google Cloud Print" permet donc de se libérer de la rébarbative question des pilotes, au prix d'une concession supplémentaire sur sa vie privée…
Iliad / Free vient de faire parvenir à la presse une invitation relative à un évènement qui se tiendra le mardi 14 décembre prochain, à Paris. Aucune indication précise n'est donnée quant à la teneur des sujets qui seront abordés à cette occasion, mais il est difficile de ne pas penser à la fameuse Freebox v6 (sixième génération), censée remplacer les vieillissants boîtiers que Free met actuellement à la disposition de ses abonnés.

Maxime Lombardini, directeur général de l'opérateur, a au cours de l'année évoqué à plusieurs reprises l'arrivée d'une innovation "majeure" chez Free avant la fin de l'année 2010 et admis que celle-ci tournerait autour de l'univers des box.

Alors que SFR vient de lancer sa Neufbox Evolution, Free pourrait donc attaquer l'année avec un nouveau boitier, dédié aussi bien aux fonctions de routage voix et accès à Internet qu'à la réception de services connectés sur la télévision. Objet de nombreuses rumeurs parfois farfelues, la Freebox v6 constitue l'un des secrets les mieux gardés de l'opérateur, puisqu'aucune information tangible n'a encore vraiment filtré à son sujet.

A nouvelle box, nouveaux forfaits ? Free profitera peut-être de cet évènement pour lancer de nouveaux forfaits triple play et préciser quelles seront les modalités d'adaptation à la hausse de la TVA décidée par le gouvernement (voir l'émission 56K de la semaine, dont le dossier est consacré à cette problématique). Rendez-vous est donc pris, sur Clubic, pour le 14 décembre !
Marissa Mayer, vice-présidente des services de recherche locale chez Google revenait hier sur les nouveautés présentées cette semaine et annonçait les initiatives à venir dans le domaine de la recherche et des outils communautaires.

Anciennement vice-présidente du département de la recherche, Mme Mayer travaille désormais avec près d'un millier de personnes notamment sur la nouvelle version 5.0 de Google Maps annoncée lundi dernier. Interrogé par un blogueur de Techcrunch sur les efforts de Google dans le domaine des réseaux communautaires, Marissa Mayer laisse entendre que la société parie sur le web social hyperlocal : « Il s'agit d'un investissement majeur chez Google ».

D'ailleurs, les ingénieurs planchent actuellement sur un dispositif de recherche contextuelle. "Nous souhaitons diffuser auprès des internautes des informations en complément de leur surf », explique Marissa Mayer. Ces résultats se baseront sur l'historique de recherche et sans doute d'autres données par exemple le surf de ses contacts. Elle ajoute que la géo-localisation fait également partie de la donne. Pour illustrer cette idée elle explique : "si vous êtes au restaurant nous pouvons vous présenter automatiquement le menu sur votre téléphone et même ce que vos contacts ont mangé à cet endroit ».Les premiers efforts de la société dans ce domaine restent cependant mitigés. En effet, Google Latitude, désormais implementé au sein de Google Maps, avait soulevé plusieurs problèmes dans le domaine de la vie privée en permettant de suivre à la trace ses contacts ayant choisi de partager leur position. La dirigeante admet que Latitude n'est pas encore au point et avoue qu'elle ne se sent véritablement à l'aise avec cette application qu'en partageant sa position avec un nombre limité de contacts. A l'avenir, de nouvelles couches devraient compléter ce service, notamment une fonctionnalité de check-in similaire à celle de Foursquare.

Dans les six mois à venir, Google devrait également procéder à davantage d'acquisitions. Si Mme Mayer n'a pas souhaité confirmer les supposées discussions avec Groupon, Yelp ou Twitter, elle admet cependant que les rachats sont de plus en plus difficiles au fur et à mesure que la firme de Mountain View grossit sa masse salariale. "Faut-il procéder à une intégration des salariés ? Si oui, dans quel département ? C'est très compliqué et pour chaque affaire nous dessinons une stratégie bien précise ».

Enfin concernant les efforts globaux de Google dans le web social, Marissa Mayer admet également que la firme n'a pas su s'imposer. Elle n'en reste pas moins optimiste : "nous sommes les premiers sur la recherche, sur la publicité » et concernant le web social "nous voulons vraiment faire les choses bien cette fois ».
Google a profité mardi d'une conférence de presse à San Francisco pour annoncer "Chrome OS". La firme de Mountain View nous avait quelque peu laissé sur notre faim quant au type d'ordinateur sur lequel il serait proposé. La branche taiwanaise de Google a néanmoins tenu un événement similaire le lendemain, rapporté par notre confrère Digitimes, au cours duquel elle fut un brin plus loquace.

Acer et Samsung commercialiseraient ainsi leurs ordinateurs portables fonctionnant sous Chrome OS "dès le premier semestre 2011", ce qui est potentiellement plus optimiste que la "mi-2011" évoquée la veille. Acer aurait retenu un ordinateur en marque blanche du fabricant Quanta Computer, tandis que Samsung concevrait son propre ordinateur.

D'autres partenaires, passés sous silence à San Francisco, travaillent également à l'élaboration d'ordinateurs portables Chrome OS. HP a ainsi annoncé qu'il collaborerait de nouveau avec Inventec, qui fabrique notamment ses netbooks, et qu'il pourrait bien être le premier sur ce marché. Le premier modèle montré à l'occasion de l'annonce arbore d'ailleurs le clavier caractéristique des netbooks d'HP. On compte en outre Asus, Lenovo ou encore Toshiba.

Google a enfin conclu un partenariat avec Freescale et Texas Instruments dans le cadre de Chrome OS. Ces deux sociétés fabriquent notamment des processeurs ARM, tout particulièrement adaptés aux tablettes. Interrogé sur cette question, le géant du Web a répondu qu'"il était trop tôt pour s'exprimer". Affaire à suivre…
Conformément à ses souhaits, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand a lancé un appel à projets au sujet de la numérisation des contenus « culturels, scientifiques et éducatifs ». Le gouvernement espère ainsi éviter la mainmise d'une société américaine sur des contenus appartenant au patrimoine littéraire français.L'action conjointe de Frédéric Mitterrand, d'Eric Besson (Economie numérique) et de René Ricol, Commissaire général à l'investissement devrait permettre de dégager les meilleurs « projets de collaborations entre fournisseurs de contenus, acteurs technologiques et organismes de recherche, en vue de développer des solutions innovantes pour la numérisation, l'indexation, la gestion et la valorisation de contenus culturels, scientifiques et éducatifs ».

Cette position est logique puisque la semaine dernière, le ministre avait expliqué vouloir revenir sur l'accord passé entre Google et Hachette Livre portant sur la numérisation de livres. Mitterrand avait alors souhaité : « contribuer, en tant que ministre, à la création d'un accord-cadre respectant les droits de tous ».

L'appel concerne les technologies matérielles mais également logicielles tout comme les processus et ingénieries sur la numérisation, la restauration des contenus, leur traitement et leur mise à disposition auprès des utilisateurs. Le texte précise que les dossiers sélectionnés bénéficieront « d'aides portant sur le soutien aux activités de R&D ».
"Jolicloud 1.1" est disponible depuis mardi. Avec cette mise à jour moins mineure que la numérotation ne le laisse transparaitre, le système d'exploitation prend un tournant en ne se destinant plus seulement aux netbooks. Désormais, il a effectivement vocation a réhabiliter tout type d'ordinateur : "des ordinateurs inutilisés pourraient bénéficier d'une meilleure interface vers l'Internet".

Jolicloud n'en demeure pas moins un système d'exploitation tourné vers Internet et l'informatique dans le nuage (cloud computing), en mêlant indifféremment services en ligne et véritables logiciels.

"Jolicloud 1.1" repose dorénavant comme prévu sur Ubuntu 10.04, en remplacement de la précédente version offrant un support étendu. Pour commencer, il bénéficie ainsi mécaniquement d'un temps de démarrage et de reprise raccourci à 10 à 20 secondes. De l'optimisation des performances découle en outre une hausse d'autonomie de 15 % par rapport à la version 1.0, ainsi que la prise en charge de vidéos Full HD 1080p ou YouTube 720p dès le processeur Atom N550.

L'interface améliorée accueille quant à elle une fonction de fond d'écran, un accès simplifié aux paramètres de l'ordinateur, la possibilité d'ajouter n'importe quel logiciel au lanceur ainsi qu'une souscription ou identification accélérée par le biais de Facebook Connect.

"Jolicloud 1.1" est disponible dès à présent. Les utilisateurs de la version 1.0 sont invités à procéder à une mise à jour. Les nouveaux utilisateurs peuvent quant à eux se procurer la distribution Linux depuis son site Internet, ou bien découvrir le lanceur au format HTML5 au travers du Chrome Web Store.
Faute de subvention des pouvoirs publics, le Forum des droits sur Internet a annoncé mardi 7 décembre sa dissolution anticipée. Sa présidente, Isabelle Falque-Pierrotin, a été désignée pour en assurer la liquidation, indique le FDI dans ce qui sera son dernier communiqué de presse.

Créé en 2001, le Forum des droits sur l'internet se présentait comme le « Médiateur Du Net », un organisme consultatif chargé d'émettre des recommandations sur des sujets divers allant de la protection de l'enfance au développement de l'administration électronique. Il administrait également depuis 2004 une plateforme de médiation en ligne grâce à laquelle il aurait traité, depuis 2004, plus de 13 000 différents et répondu à plus de 25 000 questions d'internautes.

Depuis sa création, le FDI profitait d'une subvention fixe de l'Etat, portant sur un montant annuel de 1,14 million d'euros. Une dépendance financière qu'il estimait nécessaire pour « garantir son indépendance vis-à-vis de tout groupement d'intérêts particuliers ».

« Versée par le ministère de l'Industrie, cette subvention complétait les cotisations des membres et permettait à cet organisme de mener des missions d'intérêt général en matière de droit et d'usages de l'internet », rappelle le FDI. L'Industrie, désormais chapeautée par Eric Besson, a choisi de ne pas renouveler cette subvention pour 2011.

La fin était toutefois attendue : depuis plusieurs mois, il était question que le FDI soit intégré à une nouvelle entité, le Conseil national du numérique, qui aurait été dotée de moyens plus importants et de compétences plus larges. Un Conseil dont on est pour l'instant sans la moindre nouvelle.
Lors du salon annuel LeWeb'10 qui se déroule actuellement à Paris, les plus grandes personnalités de la Toile se rassemblent et discutent des dernières technologies en nous dévoilant les prochaines tendances. A cette occasion nous avons rencontré Mitchell Baker, présidente de Mozilla qui revient sur Firefox, Thunderbird leur avenir ainsi que les prochaines ambitions de la fondation.

Votre partenariat avec Google prend fin en novembre 2011. Vous avez su réduire la part de leur apport financier. Envisagez-vous une stratégie financière qui apporterait davantage d'indépendance à Mozilla ? Par exemple dans le domaine des applications web ou des extensions ?

Mitchell Baker : Pour commencer nous aimons bien la stratégie fiancière actuelle pour plusieurs raisons, la principale étant que les utilisateurs de Firefox l'apprécient. Et pour nous c'est très important. Bien sûr nous ne sommes pas les seuls à dire cela mais dans notre cas c'est fondamental sinon les gens qui développent Firefox arrêteraient tout de suite leurs travaux. Par ailleurs nous avons toujours connu un monde de compétition intense donc nous devons avoir un produit que les gens apprécient. Nous aimons notre stratégie financière et c'est l'une des raisons pour laquelle nous n'avons pas choisi de diversifier cette dernière.

Cependant je pense que dans quelques temps nous introduirons des changements. Je ne sais pas de quelle manière pour l'instant il se pourrait que ce soit similaire à ce que nous avons aujourd''ui. Vous avez suggéré des application web, pourquoi pas. Il se peut aussi que ce soit autre chose. Ceci dit nous sommes une organisation à but non lucratif donc générer des revenus n'est pas notre mission principale.

Nous allons faire quelque chose dans le domaine des applications mais ce sera différent de ce qui existe déjà. et quand nous aurons trouvé une solution viable alors nous penserons au modèle économique par la suite. Pour nous les revenus ne sont qu'un moyen d'atteindre notre mission globale.

Et qu'en est-il des extensions ?

M.B : Nous réfléchissons à des moyens d'aider les développeurs à être payés pour leurs travaux sur les extensions et ce afin de créer une véritable stratégie et un écosystème. Il s'agira plus d'un marketplace avec des extensions gratuites et payantes.

Et pensez-vous prendre une commission sur les ventes ?

M.B : Je ne sais pas pour l'instant il s'agit d'un projet. Il est possible que nous prenions une commission pour faire tourner ce service.

Dès ses débuts, la mission de Mozilla était de forger un web plus ouvert et innovant. Aujourd'hui certains acteurs tels que Google et Opera sont innovants et Microsoft s'ouvre au HTML5. Votre mission est-elle achevée ? Quel est l'avenir de Firefox ?

M.B : Nous n'avons accompli que la première partie. Un marché ouvert et compétitif c'est très bien mais nous avons un certain idéal pour ce dernier. Il faut que ces critère puissent réellement impacter la vie des gens. L'on peut par exemple imaginer qu'il y ait beaucoup de choix mais rien de bien. L'on pourrait imaginer qu'il y ait une cinquantaine de navigateurs différents mais aucun d'entre eux respectant la vie privée. Certes il y aurait du choix, un marché compétitif mais finalement rien de valable pour l'utilisateur.

Il y a donc un autre but derrière cet objectif premier. Et si l'on observe le web d'aujourd'hui il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la gestion de la vie privée et la sécurité. Certes il y a Firefox mais il s'agit aussi d'influencer les éditeurs à suivre notre trace. Il y a aussi d'autres domaines comme par exemple pouvoir choisir son navigateur sur smartphone et dans deux mois Firefox 4 sera disponible en version finale sur Android.

Il y a aussi le marché très fermé des répertoires d'applications mobiles. Il n'y a pas d'interopérablité et pas d'intégration avec le web. En ce sens nous travaillons sur un web app store pour par exemple télécharger une même application sur différents terminaux.

Il y a beaucoup de projets au sein de Mozilla Labs. Certains sont actifs, d'autres non. Comment choisissez-vous vos priorités ?

M.B : Pour certains de ces projets, nous faisons une évaluation, en tirons de simples conclusions et l'arrêtons. Mais comme il est open source, n'importe qui peut choisir de le continuer. Pour déterminer nos priorités nous nous posons plusieurs questions. Cela résout-t-il un problème ? Si oui ce dernier est-il important ? Combien de personnes sont intéressées par ce projet ? Ce dernier résout-il un problème si bien qu'il mérite sa place au sein de Firefox ? C'était notamment le cas de Personas. Enfin doit-on en modifier son ergonomie pour le déployer auprès de tous les consommateurs ?

Et finalement qui se pose ces questions et prend les décisions ? Est-ce la communauté ou Mozilla ?

M.B : C'est un peu les deux. Chez Mozilla nous nous sentons au milieu de cette communauté. Il y a des leaders au sein de cette dernière ainsi que des prises de décisions par exemple sous la forme de votes. Il y a un vrai aspect communautaire et parfois les leaders peuvent dire : "wow ce projet était vraiment bien mais finalement les internautes utilisant leur navigateur 24h sur 24 n'ont tout simplement pas compris comment il fonctionnait".

Pourquoi le développement de Thunderbird n'est-il pas aussi rapide que celui de Firefox ?

M.B : Thunderbird est un produit différent pour plusieurs raisons. Il s'agit d'un client email avec les protocoles POP et IMAP. Pour l'instant ce n'est pas une plateforme dominante sur Internet si vous voyez ce que je veux dire.

Voulez-vous dire que plus de gens utilisent un webmail plutôt qu'un client ou qu'il y a plus d'internautes utilisant un navigateur qu'un client email ?

M.B : Effectivement tout cela est vrai. Mais vous savez si un navigateur évolue plus rapidement c'est parce qu'au-delà de l'interface graphique, l'architecture intérieure change aussi très rapidement. Sur Thunderbird, cette architecture ne change pas. La manière dont vous recevez ou envoyez vos emails n'a pas changé, nous utilisons toujours POP et IMAP.

Mais d'une certaine manière les réseaux communautaires n'ont-ils pas fait évoluer les communications ? Pourrions-nous voir l'introduction d'un gestionnaire global des différentes messageries des réseaux ?

M.B : Oui probablement. Nous avons d'ailleurs le projet Raindrop au sein de Mozilla Labs qui adressait justement ce problème. Ceci dit, au travers des retours que nous obtenons, il semblerait que la communauté de Thunderbird ne soit pas vraiment très claire sur le degré d'innovation qu'elle attend. Pour l'instant nous n'avons pas encore trouvé la bonne approche pour innover davantage. Certains ne veulent qu'un client email, d'autres attendent un peu plus. Ce n'est pas facile.

Pourtant au début de Firefox, les gens ne voulaient pas forcément une navigation par onglets. Ce n'était pas la norme. Il fallait changer ses habitudes et quelque part Firefox nous a imposé cette ergonomie.

M.B : Oui. Ceci dit aujourd'hui il nous semble que la communauté de Firefox est plus encline à accepter l'innovation et les changements par rapport à celle de Thunderbird. Peut-être est-ce dû à un plus grand intérêt pour le web d'une manière générale, je ne sais pas.

Hormis Firefox et Thunderbird, y aurait-il selon vous un autre produit que l'on pourrait placer à leurs côtés ?

M.B : Nous avons le service web Sync qui transfert les données de votre navigateur, les favoris, l'historique, les mots de passe. Pour la plupart des gens il ne s'agit que d'une fonctionnalité de Firefox et pourtant il s'agit bien d'un produit séparé. Mais la meilleure manière de le déployer auprès des internautes est bien de le présenter comme un service tiers à Firefox.

Nous allons dévoiler d'autres services web mais ces derniers seront probablement aussi perçus comme des fonctionnalités de Firefox. Aussi notre Web App Store fonctionnera dans tous les navigateurs, pas seulement Firefox.

Jolicloud et Flock ont abandonné le moteur de rendu Gecko pour Webkit. Qu'est-ce que cela vous inspire ?

M.B : Gecko et Webkit sont de technologies similaires mais pas équivalentes. Peut-être Webkit collait plus à leurs besoins. Cela peut vous paraître bizarre mais nous apprécions cette compétition. Les gens doivent utiliser ce qui leur plait le mieux.

Pensez-vous qu'un modèle ouvert/fermé tel que Chromium/Chrome puisse trouver sa place sur Firefox ?

M.B : Non absolument pas. Pour nous il est impensable que le développement de Firefox soit séparé de la communauté.

Je vous remercie
Alors que le programme de test de la version release candidate d'Internet Explorer 9 approche à grand pas - la RC est attendue début 2011 - Microsoft vient de dévoiler une nouvelle fonctionnalité pour son futur navigateur web. Baptisée « Tracking protection », elle doit permettre de protéger l'internaute contre le traçage de son activité web.

Le plus étonnant, c'est finalement la synchronisation entre Microsoft et la plus grande association de défense des consommateurs des Etats-Unis. Cinq jours plus tôt, celle-ci avait demandé aux éditeurs des principaux navigateurs d'ajouter une option permettant aux internautes de ne pas laisser les sites web tracer leur activité en ligne. C'est donc chose faite.

Basée sur un opt-in (l'internaute doit l'activer lui-même), la nouvelle protection doit garantir le contrôle des internautes sur ce que les sites web ont le droit de tracer quand ils sont en ligne. Ce n'est donc pas tout à fait la même chose que la navigation privée - le fameux porn mode - qui sera aussi disponible sur IE9.

Concrètement, le logiciel utilisera un système de listes similaire au plug-in AdBlock. Cette liste, qui s'appelle Tracking Protection List (TPL), contiendra des adresses que le navigateur ne pourra appeler que lorsque l'internaute a tapé l'URL ou cliqué sur un lien direct. Cela évitera donc les appels passés par des sites tiers aux adresses de la TPL pour tracer l'activité web de l'utilisateur.

L'internaute pourra également créer ses propres listes, en incluant les sites qui ne peuvent pas installer de cookies. L'équivalent d'une liste rouge pour la navigation web, donc. La contrepartie existera : l'utilisateur pourra créer une liste d'adresses que les sites tiers seront autorisés à appeler. Et les préférences seront sauvegardées d'une session à l'autre.

La question, c'est justement de savoir s'il s'agit d'une fonctionnalité proche d'AdBlock par exemple - dans son but en tous cas. Microsoft n'en a pas dit plus - mais, étrange hasard du calendrier, il a dévoilé sa nouvelle fonctionnalité sur la vie privée le jour où Google présentait (entre autres) la future version de son navigateur Chrome. Si l'on en croit l'exemple donné en images ici, il s'agirait de bien plus, puisque la TPL permettrait de se débarrasser aussi de tous les boutons de partage sur Facebook ou Twitter par exemple.
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