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Red Hat vient d'ouvrir la version Release candidate (RC) du futur Red Hat Enterprise Linux, sa distribution GNU / Linux dédiée aux professionnels. Testée dans un premier temps auprès des partenaires de l'éditeur, y compris les fabricants de matériel (OEM) et les distributeurs (ISV), la version 6 de RHEL doit être le prochain OS majeur des développeurs, selon Red Hat.

L'éditeur note plusieurs « améliorations significatives dans la performance, la fiabilité, et la sécurité » de son système. Ce dernier est disponible pour les plateformes i386, AMD 64, System Z, IBM Power 64-bit et Intel 64. Le noyau de la distribution a été mis à jour, et les dernières technologies de gestion de l'espace de travail ont été incluses.

Autres changements majeurs : des fonctionnalités centrales ont été mises à jour, comme Samba, NFS, httpd, ainsi que la prise en charge de la virtualisation par le biais de l'hyperviseur open-source KVM.

Au final, Red Hat apporte une meilleure gestion de l'énergie et des applications clés d'un système d'exploitation d'entreprise. Montée en charge, virtualisation, mesure de la consommation électrique, gestion des adresses IPv6, du Fiber-Channel-over-Ethernet, etc. Aucune date de disponibilité de la version finale n'a été annoncée.
Linux gagne du terrain face à Windows sur le marché des datacenters. C'est le résultat d'une étude menée par la fondation Linux auprès de professionnels. Alors qu'une précédente étude, indépendante, montrait que Linux et Windows étaient les deux systèmes à plus forte croissance sur ce segment, le rapport de la fondation Linux estime que le système d'exploitation open-source gagne aussi des parts aux dépens de celui de Microsoft.

Si la fondation explique avoir eu accès à 1 900 utilisateurs de datacenters (entreprises et organisations gouvernementales incluses), sélectionnés par le Yoeman Technology Group, l'étude ne peut donner qu'une vision parcellaire de la vérité.

En effet, il est difficile de recenser exactement le nombre de détenteurs de licences Linux, celles-ci étant distribuées librement. Autre défaut de l'étude à prendre en compte : elle ne s'adresse qu'à des entreprises qui ont déjà une expérience Linux, et donc qui seront donc plus à même de faire un choix comparé.

Mais quelques informations intéressantes ressortent du rapport de la fondation Linux. Selon lui, 76% des entreprises prévoiraient d'ajouter un ou plusieurs serveurs Linux au cours des 12 prochains mois. En comparaison, 41% seulement prévoiraient d'installer des serveurs Windows.

Si on regarde les prévisions sur les cinq prochaines années, la tendance semble encore s'accélérer. Les chiffres sont alors respectivement de 79,4% et de 21%. La principale nouveauté, ce serait donc que les migrations vers Linux ne viendraient plus que de systèmes UNIX, mais aussi de Windows.
Mise à jour pour l'Appliance Toolkit de SUSE Linux pour les entreprises. Novell se repositionne avec la nouvelle version de son outil sur le cloud, et joue la complémentarité avec son Cloud Manager, annoncé récemment. Les rumeurs ont beau aller bon train sur le possible démantèlement de l'éditeur - et le départ de la division SUSE vers VMware - cette nouvelle mise à jour que tout continue comme à l'accoutumée pour les équipes de la maison caméléon.

Dans la lignée de son Cloud Manager, SUSE reste neutre vis-à-vis des fournisseurs de cloud. Appliance Toolkit 1.1, qui permet de packager une version allégée de SUSE Linux Enterprise 11 pour le cloud, est capable d'intégrer une image Amazon Image Machine du systèmes sur Amazon EC2 aisément et rapidement.

Conséquence chez Amazon : SUSE Linux Enterprise System, la version packagée, sera disponible bientôt comme option d'OS sur EC2. Avec le Toolkit, la configuration et le paramétrage du système peuvent être effectués après le chargement de l'Amazon Image Machine, ce qui permet un déploiement sur EC2 « en quelques minutes plutôt qu'en plusieurs jours, » selon Michael Applebaum, directeur des solutions d'appliances chez Novell. Combiné à Novell Cloud Manager, « les deux ensemble raccourcissent votre chemin vers le cloud. »
Suite à la première et ultime bêta publiée en début de mois, le système GNU/Linux Ubuntu 10.10 (Maverick Meerkat) est désormais disponible au téléchargement en version pré-finale (Release Candidate). Parmi les nouveautés de cette dernière mouture nous retrouvons plusieurs mises à jour cosmétiques

Pour la bêta les développeurs se sont appuyés sur le noyau de Linux 2.6.35-19.28 avec l'environnement de bureau GNOME 2.31. Côté applications, le client de courriers électroniques Evolution est passé en version 2.30 et le gestionnaire de photos F-Spot est remplacé par Shotwell. Nous retrouvons également l'intégration de Twitter au sein de GNOME via OAuth.

De son côté Ubuntu 10.10 RC dispose d'une nouvelle typographie mise au point l'année dernière par l'équipe marketing de Canonical. L'assistant d'installation a été revu et nous trouvons aussi de nouvelles images de fond. En plus des téléchargements, le gestionnaire d'applications Ubuntu Software Center prend désormais en charge l'installation des fichiers .deb. Canonical a également créé une section réservée aux applications payantes. L'édition Ubuntu Netbook Remix dispose désormais de l'interface Unity. Enfin notons surtout la prise en charge du multi-point avec la couche logicielle uTouch. Ces interfaces de programmation seraient aussi compatibles avec le Magic Trackpad d'Apple.

La version finale d'Ubuntu 10.10 est attendue pour le 10 octobre prochain. Si vous disposez déjà de la version bêta, vous pouvez télécharger la RC depuis le gestionnaire de mises à jour. Sinon rendez vous ici.
L'équipe en charge du développement de Fedora a mis en ligne mercredi la première et seule version bêta de la future Fedora 14, dont la sortie est toujours programmée pour le début du mois de novembre.

Parmi les nouveautés, on pourra citer l'ajout du paquet libjpeg-turbo, qui optimise le chargement et la sauvegarde des images au format JPEG, ou l'intégration de SPICE, la solution VDI (Virtual Device Interfaces) de Red Hat. Si la prise en charge est aujourd'hui limitée à qemu-kvm, Fedora rappelle que SPICE présente de nombreux avantages sur les solutions basées sur le protocole VNC (Virtual Network Computing), à commencer par la prise en charge native du chiffrement ou l'adaptation dynamique de la bande passante.

Les développeurs ne sont pas oubliés, avec la mise à jour des environnements Eclipse et Netbeans en version 3.6 et 6.9, l'arrivée dans GDB d'une nouvelle commande permettant de surveiller la mémoire allouée dynamiquement ou le passage de Qt en version 4.7.

Cette bêta est proposée avec les bureaux GNOME 2.32, KDE 4.5 SC, XFCE 4.6.2, LXDE et MeeGo 1.0 (environnement dédié aux netbooks). On trouvera de plus amples informations ainsi qu'un accès au téléchargement via les forums de Fedora.
Nous savons que Microsoft a déposé un brevet pour implementer au sein de Windows la technologie de Kinect. Cette dernière permet à l'utilisateur d'interagir avec la machine par voie de commandes vocales ou par reconnaissance gestuelle. Canonical, l'éditeur de la distribution GNU/Linux Ubuntu, n'entend pas se faire devancer et commence également à concevoir une interface plus intelligente.

L'équipe chargée de créer l'interface utilisateur souhaite que cette dernière réponde immédiatement aux besoins de l'utilisateur. C'est ainsi qu'un capteur de proximité, une webcam ou un dispositif infra-rouge pourrait déterminer la proximité d'une personne. Si cette dernière recule de manière à s'assoir plus confortablement sur sa chaise lors de la lecture d'une vidéo, le logiciel multimédia pourrait automatiquement activer le mode plein écran. Le système de notifications Growl pourrait également évoluer. Traditionnellement l'alerte d'un nouveau message est placé en haut à droite de l'écran. Canonical explique que si aucune présence n'est détectée, cette notification pourrait alors être replacée au centre et formatée de telle sorte qu'elle puisse être lisible de quelques mètres. Enfin les mouvements d'un utilisateur pourraient également être interprétés pour engendre des actions à l'écran.

Reste à savoir si ces technologies seront implementées au sein d'une prochaine version d'Ubuntu.
le 20/09/2010 à 12:37
Mageia : un prochain fork de Mandriva
Parmi les gros acteurs sur le marché des distributions GNU/Linux, l'éditeur Mandriva connaît un avenir plutôt incertain. Au bord de la faillite, au mois de mai la société était entrée en discussion avec Linagora pour un rachat d'une partie de ses effectifs. Un mois plus tard, Arnaud Laprévote, directeur général de la firme, expliquait avoir trouvé des investisseurs afin de "remettre le groupe à l'équilibre et trouver un bon modèle économique". Au mois de juillet, Mandriva annonçait la restructuration de ses équipes au niveau européen.

Pourtant tout le monde ne semble pas convaincu, à commencer par l'équipe de Mageia, composée d'anciens employés de Mandriva, de développeurs et d'utilisateurs. Sur son site officiel il est ainsi mentionné : "la plupart des employés qui travaillaient sur la distribution ont été licenciés (...). Nous ne faisons plus confiance aux plans de la société Mandriva et nous ne pensons pas que Mandriva soit une solution sûre pour soutenir un tel projet.".

Ce groupe a ainsi décidé de créer un fork de Mandriva, c'est-à-dire de développer un nouveau système d'exploitation à partir du code source existant. Baptisé Mageia ("magie" en grec), ce nouveau projet se veut indépendant de toute entreprise et met en avant différents principes à savoir :
- Rendre Linux et le logiciel libre encore plus accessible à tous.
- Fournir des outils de configuration complètement intégrés au système.
- Maintenir un haut niveau d'intégration entre le système de base, le bureau (KDE/GNOME) et les applications ; avec un focus particulier sur l'intégration des logiciels tiers (propriétaires ou non).
- Cibler de nouvelles architectures matérielles et plates-formes.
- Améliorer la compréhension des ordinateurs et des périphériques.

Mageia regroupe aujourd'hui 33 contributeurs. Pour l'heure le groupe finalise son organisation avec notamment la mise en place de serveurs pour héberger le code et chacune des versions qui seront développées. Par la suite une feuille de route sera disponible. Pour de plus amples informations et observer la naissance de ce nouveau projet open source, rendez-vous ici.
Le caméléron de SUSE Linux pourrait bientôt passer dans le giron de VMware, si l'on en croit un article du Wall Street Journal. Il rapporte que des discussions seraient en cours entre Novell et deux entreprises, pour son rachat. Les activités de Novell seraient scindées en deux.

Pour SUSE Linux, ce serait VMware le mieux placé pour un rachat. Les deux éditeurs ont déjà collaboré dans le cadre d'un partenariat, pour faire de SUSE Linux le système d'exploitation le mieux intégré avec les appliances virtuelles de VMware.

L'information reste au conditionnel, le Wall Street Journal n'évoquant que « des personnes proches du dossier » comme sources. D'autant que ni Novell, ni VMware n'ont accepté de commenter l'article du journal, ce qui n'est cependant pas étonnant dans le cadre de discussions pour un éventuel rachat.

Toujours selon les informations du journal, il y aurait eu plus de 20 prétendants au rachat de Novell au départ, quand ce dernier s'était mis sur le marché en mars. Mais seuls quelques-uns étaient sérieux.

Parmi eux, on compte aussi Attachmate Corp. Cette entreprise qui s'occupe de gérer les licences de plusieurs logiciels serait le deuxième interlocuteur de Novell. Elle pourrait racheter le reste des activités de Novell, dont NetWare, le système d'échange de fichiers en réseau d'entreprise.
le 03/09/2010 à 22:02
Ubuntu 10.10 passe par la case bêta
Conformément à sa feuille de route, l'équipe en charge du développement de la distribution GNU Linux Ubuntu vient de mettre en ligne la première version bêta de l'édition 10.10, attendue pour le 10 octobre prochain.

Au menu de cette bêta 1, on trouve notamment le bureau Gnome dans sa version 2.31, enrichi de l'outil de configuration bas niveau dconf. Le client mail Evolution passe en version 2.30, alors que le gestionnaire de photos F-Spot laisse la place à Shotwell. Gwibber, l'outil de microblogging intégré à Gnome, profite également d'une mise à jour, destinée notamment à prendre en compte la migration de Twitter vers OAuth.

Sur le plan technique, on conserve la possibilité de faire appel au système de fichiers Btrfs . Ubuntu 10.10 bêta 1 repose par ailleurs sur le noyau Linux 2.6.35-19.28, intègre les développements menés par Canonical au niveau des interfaces tactiles et dévoile un nouvel utilitaire d'installation.

Réservée à des fins de test, Ubuntu 10.10 bêta 1 pourra être téléchargée via cette page, qui recense également de façon plus exhaustive les nouveautés (anglais) et les quelques problèmes déjà identifiés.
L'industrie appelant de plus en plus à une interopérabilité accrue entre les différents services et infrastructures de cloud computing, des éditeurs comme Red Hat sont en recherche constante de solutions pour une meilleure communication entre les plateformes. Red Hat, éditeur de solutions open-source, vient de proposer sa plateforme de cloud, Deltacloud comme standard potentiel d'interopérabilité à la DMTF (Distributed Management Task Force).

« Nous ne voulons pas que Deltacloud soit sous contrôle d'un vendeur particulier, quel qu'il soit, y compris Red Hat, » a expliqué le chef de produit cloud de Red Hat, Bryan Che, au cours d'une conférence de presse. « Si vous voulez une interopérabilité et une portabilité réelles, vous avez besoin d'une structure de gouvernance tierce. »

Le manque de compatibilité entre les différents fournisseurs de cloud est l'une des préoccupations majeures qui freinent une adoption encore plus large des technologies de cloud computing, selon Gary Chen, analyste à IDC. Au-delà de Red Hat, plusieurs autres fournisseurs tentent de résoudre le problème. En juillet, Rackspace et la NASA ont lancé une collection d'outils open-source pour le cloud baptisée OpenStack. Et un peu plus tôt cette semaine, Eucalyptus Systems a livré la version 2.0 de sa plateforme de cloud, qui utilise l'API d'Amazon Web Services. Selon Eucalyptus, vue sa popularité, la solution d'Amazon est de facto un standard.

Mais Red Hat n'est pas d'accord, qui a lancé en septembre 2009 Deltacloud et son panel d'APIs open-source. Elles peuvent être utilisées pour les transactions de charges de calcul entre différentes IaaS (Infrastructure-as-a-Service), comme celles d'Amazon et de Rackspace. Ce qui nécessite « une architecture qui soit compatible, et une pile qui soit compatible avec ce qu'ils font tourner à l'intérieur, » explique Paul Cormier, président produits et technologies chez Red Hat.

Pour encourager les contributions extérieures à Deltacloud, Red Hat a abandonné le code source basé sur l'incubateur Apache, un dépôt pour les programmes qui peut au final être surveillé par la fondation Apache. L'éditeur a également lancé un site web, APIwanted.org, où les développeurs tiers peuvent soumettre leurs suggestions pour des APIs additionnelles ou d'autres fonctionnalités pour Deltacloud.

La décision est désormais entre les mains de la DMTF, qui contrôle déjà des standards comme le CDM (Common Diagnostic Model), le DASH (Desktop and Mobile Architecture for System Hardware), et l'OVF (Open Virtualization Format).
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