News LINUX

Non, il n'y a pas que l'iPhone et Windows 7 qui permettent la prise en charge des écrans tactiles multipoints, comme a à coeur de le démontrer depuis plusieurs mois le « Interactive Computing Lab » de l'Ecole Nationale d'Aviation Civile (Enac), qui publie cette semaine les résultats de ses travaux visant à assurer la gestion du multitouch sous Linux via le serveur X.org.

Conduites dans le cadre de recherches visant à déterminer dans quelle mesure des interfaces multipoints pourrait être intégrée dans un cockpit, ces recherches ne signifient pas que l'embarqué dans le domaine de l'aéronautique va se tourner vers Linux, mais propose une solution viable pour profiter des interactions permises par les écrans tactiles compatibles hors de l'univers Mac ou Windows.

Dans la vidéo de démonstration ci-dessous, qui fait appel à un Slate PC, la tablette tactile de Stantum, tourne Fedora 12 équipée de la dernière version en date de X.org (X11R7.5). Une fois le système équipé des pilotes adéquats, ainsi que d'un client dédié à la gestion du multipoint, il devient possible de profiter au sein du système de fenêtres d'interactions à deux doigts, voire plus, qui fonctionnent sur les applications du bureau.

Si vous disposez d'un ordinateur équipé d'une dalle NTrig, d'un Acer T230H ou d'un Asus EeePC T91MT, vous devriez pouvoir reproduire l'expérience à domicile à l'aide des pilotes et instructions proposés par les auteurs de ces travaux.Merci à Woops pour l'info !
Les utilisateurs de Linux qui souhaitent pouvoir visualiser des contenus distribués via la technologie Silverlight de Microsoft ont désormais la possibilité de se tourner vers Moonlight 2.0, qui prend en charge la totalité des fonctionnalités de Silverlight 2.0 et embarque certains éléments de Silverlight 3.0, sortie en juillet dernier. La sortie de cette nouvelle version de Moonlight est également l'occasion pour Miguel de Icaza, le développeur qui conduit le projet, d'annoncer que les accords permettant d'utiliser certaines technologies protégées par brevets ont été étendus de façon à ce que Moonlight puisse être distribué par d'autres éditeurs que Novell.

Editée par Microsoft, Silverlight est pour mémoire une technologie venant concurrencer le couple Flash / Flex développé par Adobe, qui permet de développer des applications enrichies dont l'exécution sera assurée au sein du navigateur. Comme Flash, Silverlight requiert donc l'installation d'un plugin dédié. L'éditeur de Redmond assure directement le développement et la maintenance de ce composant pour les environnements Windows et Mac OS. Côté Linux, un portage est réalisé sous l'égide de Novell, en vertu de contrats de partage de propriété intellectuelle conclus avec Microsoft.

Moonlight 2.0 intègre Mono, l'implémentation libre de l'environnement d'exécution .NET de Microsoft et s'ouvre donc au code managé. La gestion du streaming vidéo et la fonctionnalité DeepZoom, qui comptaient parmi les nouveautés de Silverlight 2.0, sont également au programme. Bien qu'estampillée 2.0, cette nouvelle version de Mono prend également en charge certaines fonctionnalités de Silverlight 3.0, à commencer par le smooth streaming, qui permet d'adapter le flux de données aux conditions de réception (bande passante notamment), l'exécution d'applications hors du navigateur, ou la prise en charge de codecs tiers, à commencer par Vorbis et Dirac.

Dans sa version actuelle, Moonlight peut être installé via Firefox sous la plupart des distributions Linux courantes. Miguel de Icaza, chef de projet sur Moonlight, indique que l'équipe travaille sur la prise en charge au sein de Google Chrome sous Linux. Sur son blog, où il évoque plus en détail les spécifications de Moonlight 2.0, il indique que cette implémentation de Silverlight sous Linux repose sur un moteur constitué de 142.000 lignes de code C/C++ et 320.000 lignes de C#, dont 125.000 sont fournies par Microsoft.
Pourquoi charger Windows ou tout autre système d'exploitation complexe lorsqu'on souhaite simplement envoyer un email ou surfer quelques instants sur le Web ? Partant du principe qu'une interface simplifiée suffit largement à certains usages, plusieurs fabricants intègrent à leurs ordinateurs portables et cartes mères des systèmes d'exploitation miniatures qui ne chargent que quelques logiciels indispensables et offrent de ce fait un accès immédiat, ou presque, à Internet. Mandriva leur emboite le pas avec la sortie de son InstantOn, un mini système d'exploitation basé sur Mandriva 2010 qui permet de se connecter en moins de dix secondes à Firefox ou Thunderbird.

« Conçu pour être à la fois simple et ergonomique il propose un choix d'applications répondant aux besoins de tous : un navigateur (Mozilla Firefox), un programme de lecture de courriels (Mozilla Thunderbird) et un navigateur de fichiers (avec la possibilité de lire de la vidéo, de l'audio et des photos) », explique l'éditeur. On pourra l'installer aux côtés de Windows ou d'une distribution Linux. InstantOn assure la prise en charge des contrôleurs WiFi et 3G gérés par Mandriva 2010.

Proposé au téléchargement pour 9,90 euros, InstantOn peut également être obtenu sur clé USB pour 15 euros supplémentaires. En parallèle, Mandriva propose aux fabricants une version OEM, qu'ils pourront personnaliser à leurs couleurs et équiper des logiciels de leur choix.
Canonical, la société qui sponsorise le développement de la célèbre distribution Ubuntu, sera dès le mois de mars 2010 pilotée par une femme, Jane Silber, qui jusqu'ici occupait le poste de directrice générale et responsable des services en ligne. Le milliardaire Mark Shuttleworth a en effet annoncé jeudi qu'il lui confierait les rênes de la société qu'il a fondée et dirige encore pour se concentrer sur le développement, l'établissement de nouveaux partenariats et les relations avec les clients de Canonical.

« Je me concentrerai sur mes passions pour le développement et la conception », explique l'entrepreneur sud-africain, qui a personnellement signé certains des pans de code de la future Ubuntu 10.04. « Je veux qu'Ubuntu s'impose comme une plateforme ouverte de choix pour la plupart des usages, que ce soit sur netbook, portable, ordinateur de bureau, serveur, embarqué ou tout autre type appareil ». Selon lui, la communauté Ubuntu n'aurait donc aucune crainte à avoir. Il assure que la transition se fera en douceur, et qu'il conservera ses fonctions au sein du conseil d'Ubuntu.

« L'une des conséquences de changement sera la mise en place d'une démarcation plus claire entre le rôle de PDG de Canonical et celui de leader de la communauté Ubuntu », fait remarquer Jane Silber, à qui l'on doit notamment Ubuntu One, première incursion dans le domaine des services en ligne. En tant que société de services, Canonical devrait continuer à se concentrer sur le développement d'offres à destination des entreprises.

Après avoir vendu à VeriSign sa première société Thawte, spécialisée dans les certificats numériques, pour 500 millions de dollars, Shuttleworth s'est payé en 2004 une semaine dans la station spatiale internationale. A son retour sur Terre, il décide de lancer sa propre distribution de Linux. Une seule idée en tête : produire un système d'exploitation gratuit et de qualité pour tout le monde.

« Vous savez de là-haut tout défile sous vos yeux très vite et la distance entre la France et la Croatie, par exemple, est très infime. On se rend compte aussi à quel point les humains sont très dépendants les uns des autres. Nous nous trouvons vraiment au coeur d'un monde interconnecté et quelque part c'est ce que symbolise la philosophie du monde libre », nous confiait-il récemment non sans une once de lyrisme.
À peine plus d'un mois après la sortie de la version finale d'Ubuntu 9.10 Karmic Koala, la première alpha d'Ubuntu 10.04 Lucid Lynx vient déjà d'être publiée. L'occasion de faire le point sur ce qui attend la prochaine version majeure de la célèbre distribution Linux, la troisième à bénéficier d'un support de longue durée (LTS), trois ans pour les postes de travail.

Ubuntu 10.04 repose pour l'heure sur le tout récent noyau Linux 2.6.32 et sur le tout dernier environnement graphique Gnome 2.29.3, qui apporte son lot d'améliorations. Mais la principale nouveauté vient du retrait de la couche d'abstraction matérielle (HAL), ce qui lui permet de parvenir à son objectif principal : un temps de démarrage d'environ 10 secondes.

Conformément au nouveau calendrier de développement, le Lynx Lucide passera par trois alphas, deux betas (le 18 mars et le 8 avril) et une release candidate (le 22 avril) avant la sortie de la version finale, maintenue pour le moment au 29 avril 2010. Tous les détails et le les différentes déclinaisons d'Ubuntu 10.04 Alpha 1 s'obtiennent sur cette page. Rappelons enfin qu'il s'agit d'une version préliminaire qui ne présente aucune garantie et qui n'est destinée qu'à des tests.
Parmi les distributions de Linux ciblant le grand public, Ubuntu fait figure de référence. Cependant certains éditeurs souhaitent aller plus loin, c'est notamment le cas de Linux Mint. Basé sur le système de Canonical en version 9.10, Linux Mint adopte la philosophie d'Ubuntu et, en plus de proposer plusieurs logiciels open source, inclut également des codecs (MP3, divX), des plugins (Java, Flash) et ainsi que des pilotes (NVIDIA, ATI) propriétaires.

Basé sur le kernel de Linux en version 2.6.31, Linux Mint 8 Helena est disponible au téléchargement depuis ce weekend et embarque plusieurs nouveautés. C'est ainsi qu'il est possible de personnaliser les raccourcis au sein de la barre de menu vers certains dossiers spécifiques. Les gestionnaires de mise à jour du système et des applications ont reçu quelques améliorations cosmétiques tout en présentant un meilleur affichage pour l'utilisateur. L'équipe de développement a divisé l'outil mintUpload en deux utilitaires, le premier permettant la mise en ligne des fichiers via FTP, SFTP ou SCP et le second servant à la gestion des transferts.

Livré avec l'environnement de bureau GNOME en version 2.28, Mint souhaite proposer une interface particulièrement esthétique avec le thème Gnome Color et le pack des icônes Shiki. Notons que le navigateur Firefox intègre par défaut l'extension Stylish permettant de personnaliser l'apparence de certains sites Internet.

Pour la première fois, une version OEM est disponible. Retrouvez de plus amples informations ici et la communauté francophone par .
FreeBSD 8.0 a été officialisé aujourd'hui par l'équipe du projet. Cette nouvelle version du système d'exploitation UNIX, plutôt destiné aux serveurs et à certains usages spécifiques, apporte son lot de nouveautés en mettant l'accent sur les réseaux sans fil, la virtualisation et le stockage.

Du côté du sans fil, le support du maillage de la norme 802.11 permet notamment à plusieurs dispositifs employant FreeBSD de se connecter entre eux de manière dynamique pour agrandir un réseau Wi-Fi. Il est en outre possible d'héberger plusieurs réseaux sans fil distincts à partir d'un seul point d'accès. La couche réseau bénéficie enfin d'optimisations pour les processeurs multi-coeurs.

FreeBSD se modernise également du côté du stockage avec l'optimisation du système de fichier réseau Network File System (NFS) et l'implémentation expérimentale de la quatrième version de ce dernier. Le support du système de fichier virtuellement illimité ZFS n'est quant à lui plus considéré comme expérimental. La couche USB, entièrement revue, est elle aussi plus moderne.

La virtualisation n'est enfin pas en reste avec la prise en charge de VirtualBox mais aussi et surtout le passage à la version 2 de jail, qui permet comme son nom l'indique de créer des environnements restreints (sand box) pour sécuriser le reste du système.

L'obtention de FreeBSD 8.0-RELEASE et d'informations détaillées à son sujet se font sur son site officiel.
Quinze jours après la sortie de sa distribution 2010, l'éditeur français Mandriva annonce la disponibilité prochaine de sa "Mandriva Flash", une clé USB munie d'une version immédiatement fonctionnelle de son système d'exploitation, sans installation préalable. La clé affiche une capacité de 8 Go, dont 6 Go pourront être consommés pour le stockage des données de l'utilisateur.

Le principe : proposer un "bureau à emporter", avec lequel il suffit de brancher la clé pour retrouver son environnement et ses informations. Cette clé pourra par ailleurs être utilisée pour installer l'OS sur le disque dur de son ordinateur.

Porte d'entrée vers la distribution de Mandriva, cette clé fait donc désormais appel à l'édition 2010, dont nous présentions récemment les nouveautés. On pourra la précommander sur le site de l'éditeur, au prix de 49,99 euros. Les livraisons débuteront mi-décembre.
Si certains éditeurs de Linux voient d'un mauvais oeil l'arrivée de Google sur le marché, d'autres, à l'image de Canonical, s'empressent d'applaudir cette initiative. Interrogé par nos soins à ce sujet au mois d'octobre dernier, Mark Shuttleworth, fondateur d'Ubuntu, affirmait ainsi : "je pense que c'est très positif. Je trouve cela génial qu'une société aussi grosse choisisse d'investir dans Linux. Google est un acteur majeur.". Il semblerait d'ailleurs que le géant de Mountain View ait fait appel aux cerveaux de Canonical pour son projet Chrome OS.

En effet, Chris Kenyon, vice-président des services OEM chez Canonical explique sur le blog officiel de la société : "dans un souci de transparence nous nous devons d'affirmer que Canonical contribuera à la partie ingénierie pour Google sous contrat". Plutôt que de devoir travailler entièrement sur la structure même de Chrome OS, Google souhaite en effet tirer parti des efforts déjà fournis par la communauté open source. Il devrait s'agir des travaux sur le développement de pilotes, par exemple. Canonical précise qu'Ubuntu restera un système d'exploitation généraliste sur lequel il sera toujours possible d'installer des applications natives.

L'on imagine que ce contrat vise principalement à renforcer l'équipe de développement de Chrome OS afin d'en accélérer son processus de développement en se basant sur les travaux open source publiés sur le répertoire Launchpad.
Si nous apprenions hier que Google avait déjà signé des accords avec différents fabricants pour distribuer son système d'exploitation Chrome OS, d'autres membres de l'industrie ne semblent cependant pas convaincus par la démonstration. Plusieurs aspects du système ont ainsi été pointés du doigt notamment le fait qu'il ne s'agisse que d'un navigateur web amélioré sans possibilité d'y installer des applications natives et réservé aux mini portables.

Interrogé par le magazine Computerworld, un porte-parole de Microsoft rappelle que le système de Google ne sera commercialisé qu'à la fin de l'année prochaine en ajoutant : "d'après ce que nous avons appris, il semblerait qu'il en soit à un stade très initial du développement". La firme de Redmond, qui a dévoilé Windows 7 à la fin du mois d'octobre, rappelle que le système se vend très bien. "Nos clients partagent haut et fort leur satisfaction pour Windows 7 aussi bien pour un usage sur le web que pour les applications locales et sur n'importe quelle taille de machine". A ce jour Windows 7 reste d'ailleurs le système de la marque le plus commercialisé sur une période d'un mois après sa mise en vente. Le fait que Google ait basé son système sur le navigateur Chrome n'est pas non plus pour plaire à tout le monde. "En Chine les internautes préfèrent utiliser Baidu plutôt que Google", explique ainsi Mark Lee, PDG de DeviceVM Inc. La société, qui a développé la plateforme Splashtop pour netbooks, affirme que le système démarre en quelques secondes sur le navigateur Firefox sur lequel Yahoo! ou Baidu sont configurés comme moteurs de recherche par défaut. D'ici fin 2010, la firme estime que Splashtop sera installé sur 100 millions de machines.

L'un des points clés de Chrome OS est sa légèreté et sa rapidité. M. Pinchai affirmait ainsi que le démarrage jusqu'à l'écran de connexion prenait 7 secondes, une opération toutefois réalisée sur une mémoire de stockage SSD. 7 secondes ? C'est encore bien trop long pour Woody Hobbs, président et PDG de Phoenix Technologies, une société spécialisée dans la conception de BIOS. "Les systèmes de démarrage instantanés sont capables de se connecter à vos applications Internet en une seconde", affirme-t-il, avant d'ajouter : "il n'y a pas de démarrage à froid pour les PC mobiles d'aujourd'hui tels que les netbooks ou les smartbooks. Nous devrions être capables d'utiliser un netbook comme nous utilisons un smartphone".

Enfin l'abandon des applications locales au profit des services web a soulevé de nombreux commentaires, notamment en ce qui concerne la protection des données de l'utilisateur. Pour Tariq Krim, fondateur de Netvibes et du système JoliCloud basé sur Ubuntu, la prise en charge du HTML5 et la mise en cache des données n'est pas suffisante. "Les applications natives ne sont pas encore obsolètes. J'adore utiliser VLC, Skype ou OpenOffice.org lorsque je suis en avion sans point d'accès Wi-Fi".

Le système Chrome OS saura-t-il convaincre les utilisateurs ? Sera-t-il transformé en une solution de démarrage instantanée complémentaire à un OS classique ou véritablement présenté comme système principal ? Quoiqu'il en soit Google ne semble pas faire l'unanimité pour un système qui, à première vue, ne répondra pas aux besoins de tout le monde.
LoadingChargement en cours