News LINUX

Linus Torvalds, informaticien finlandais à l'origine du noyau Linux, a fait une intervention remarquée lundi à la conférence LinuxCon de Portland, Oregon, en déclarant : "Linux est maintenant bouffi, énorme et effrayant". Ces défauts ne seraient donc plus l'apanage de Windows, système d'exploitation propriétaire signé Microsoft, numéro un mondial du logiciel ?

A chaque médaille son revers, estime Torvalds. Les nombreux développements et contributions qui font le succès de Linux et de certaines de ses distributions (Ubuntu, Fedora, OpenSuse, Mandriva, Debian, Slackware, etc.) ont également apporté leurs lots de nouveaux bugs à résoudre et de combats d'egos entre contributeurs.

"Nous n'avons certainement pas le noyau léger et hyper efficace, envisagé lorsque j'ai commencé à développer Linux", a ajouté Torvalds, aujourd'hui âgé de 40 ans. Comment en serait-il autrement lorsque l'on sait que le noyau Linux équipe de multiples centres de données, dispositifs, smartphones et systèmes embarqués ?
Crédits : WikipediaChez Canonical, le cycle de développement du système d'exploitation Ubuntu est relativement soutenu et une nouvelle mouture stable est disponible tous les six mois, généralement en avril et en octobre. Tous les deux ans, la société publie également une version encore plus stable (LTS, Long Term Support). Lors du sommet Atlanta Linux Fest, Mark Shuttleworth, PDG de Canonical, a ainsi levé le voile sur le nom de cette prochaine version LTS, il s'agit de Lucid Lynx.

Lucid Lynx, ou Ubuntu 10.04, devrait être publié en avril 2010 et succédera à Ubuntu 9.10 prévu pour le 29 octobre prochain. La dernière version LTS était Hardy Heron (Ubuntu 8.04) dont le support sera assuré jusqu'en avril 2011. La semaine dernière Canonical a publié une sixième alpha pour Ubuntu 9.10 Karmic Koala. Notons qu'aux côtés de Panther, Tiger et Leopard, Lynx a également été déposé par Apple pour nommer son système d'exploitation Mac OS X. Reste à savoir lequel de ces deux félins sera le plus agile et le plus rapide. En tout cas, au mois de juin, lors du Ubuntu Developer Summit, le développeur Scott James Remnant expliquait que l'objectif pour Ubuntu 10.04 était un démarrage en 10 secondes.
Une nouvelle révision de la branche 2.6 du noyau Linux a été mise en ligne cette semaine. Estampillée 2.6.31, elle apporte un certain nombre de nouveautés allant de la prise en charge de l'USB 3.0 à l'extension du KMS (Kernel Mode Setting) aux cartes graphiques Radeon d'AMD en passant par une meilleure détection des fuites mémoire, une prise en charge préliminaire du format NFS 4.1 ou l'implémentation du protocole réseau Zigbee destiné aux applications domotiques. Ce nouveau noyau est d'ores et déjà disponible au téléchargement.

Intégré depuis la branche 2.6.29, le Kernel Mode Setting permet pour mémoire au noyau Linux de gérer directement l'affichage, sans passer par les pilotes graphiques. Initialement réservé aux architectures Intel, le KMS est donc maintenant étendu aux cartes graphiques Radeon. Toutefois, seuls les modèles antérieurs à la Radeon X1950 en profiteront pour l'instant, les autres devant attendre la prochaine révision (2.6.32). Côté Intel, KMS progresse également, et sait par exemple gérer les interfaces Displayport.

Par l'intermédiaire du message dans lequel il annonce la publication de nouveau noyau sur Kernel.org, Linus Torvalds évoque en outre un certain nombre d'améliorations au niveau de la vérification de l'utilisation mémoire, des compteurs de performance, des fonctions de debug et, bien sûr, des pilotes, qui représentent tout de même près de 70% des modifications apportées au code depuis la version 2.6.30. On trouvera une synthèse exhaustive des nouveautés de ce noyau en anglais sur Kernelnewbies et en français sur Linuxfr.
Après l'affaire ayant opposé le fabricant de GPS TomTom à Microsoft concernant une violation du brevet du format de fichiers FAT, les distributeurs de Linux souhaitent se rassembler afin de racheter les droits de technologies autrefois déposés par la firme de Redmond. Ce groupe, baptisé Open Invention Network et constitué entre autres de IBM, Red Hat et Sony, déclare ainsi être sur le point d'acquérir 22 brevets vendus plus tôt cette année par Microsoft à l'organisation Allied Security Trust (AST).

Cette initiative devrait protéger les éditeurs de distributions de Linux contre d'éventuelles attaques en justice, notamment de la part d'individus ne faisant pas usage de ces technologies déposées mais engageant plusieurs procès afin de récolter des droits de dommages et intérêts. De son côté, le groupe AST est constitué, entre autres, de Verizon Communications, Cisco Systems Inc et Hewlett-Packard. Keith Bergelt, directeur de l'Open Invention Network, déclare : "nous avons empêché le déroulement d'un scénario où ces brevets pourraient être utilisés avec de mauvaises intentions".

Récemment Microsoft a annoncé que sur ses 50 000 technologies déposées, la communauté Linux en avait enfreint environ 200. Depuis quelques temps Microsoft tente de négocier des contrats d'utilisation avec les développeurs de logiciels open source. Au mois de juin, Richard Stallman, fondateur du projet GNU et de la licence publique GPL, s'était montré réticent vis-à-vis du projet Mono initié par Novell et qui permet d'assurer une compatibilité avec le langages .NET de Microsoft et offrant un compilateur C#. Microsoft avait alors déclaré ne pas vouloir engager de poursuites judiciaires.

Dave Kaefer, directeur général de la propriété intellectuelle chez Microsoft, assure que la société n'entend pas entraver le marché des produits basés sur Linux avant d'ajouter que si tel avait été le cas, ils n'auraient pas vendu ces technologies à AST, un groupe composé de plusieurs défenseurs de la communauté Linux. A propos de ces brevets, M. Kaefer affirme : "ils n'étaient pas importants pour l'avenir de notre stratégie".
Seize ans après la sortie officielle de Slackware 1.0, la distribution de Linux vient de passer en version 13. Slackware se différencie des autres distributions en n'intégrant que des versions stables des logiciels et en proposant un système à la fois léger et réactif. A ce jour, il s'agit de la plus vieille distribution de Linux toujours maintenue.

Slackware 13 repose sur le noyau de Linux 2.6.29.6 couplé à un patch permettant la lecture audio automatique pour les personnes mavoyantes.

Les développeurs trouveront de nouveaux outils, notamment Perl 5.10.0, Python 2.6.2, Ruby 1.8.7-p174, Subversion 1.6.4, git-1.6.4 ou mercurial-1.2.1. Slackware inclut aussi des applications de conceptions graphiques comme Qt Designer et KDevelop. Notons également que la bibliothèque GNU C passe en version 2.9 (la dernière version stable étant 2.10.1). Le système prend aussi en charge le chiffrement des connexions OpenSSL, OpenSSH, OpenVPN et GnuPG.

L'environnement de bureau KDE est mis à jour (4.2.4) et se complète de la suite bureautique KOffice, de plusieurs outils de gestion du réseau ainsi que des applications traditionnelles Pidgin (2.5.9), The Gimp (2.6.6) ou encore xChat (2.8.6). Slackware intègre différents navigateurs Internet : Konqueror 4.2.4, Firefox 3.5.2 et SeaMonkey 1.1.17 qui remplace Mozilla Suite. Le gestionnaire de courriers électroniques Thunderbird passe de son côté en version 2.0.023.

Pour de plus amples informations sur les nouveautés de Slackware 13 rendez-vous ici.Slackware 12 | Crédits : Wikimedia.org
L'équipe en charge de Fedora, version grand public de la distribution Linux Red Hat, a annoncé mardi soir la mise à disposition d'une premièe alpha de Fedora 12, la prochaine mouture du système. Celle-ci ne doit pour l'instant être utilisée qu'à des fins de tests, mais elle offre un aperçu des nouveautés implémentées au sein de cette nouvelle version, nom de code Constantine.

Fedora 12 alpha 1 dispose pour l'instant des environnements de bureau Gnome 2.27.90 (2.28 prévu pour la version finale) et KDE 4.3. Elle embarque par ailleurs Empathy en tant que client de messagerie instantanée par défaut, en remplacement de Pidgin. Sous le capot, Fedora 12 devrait selon ses développeurs offrir une meilleure prise en charge des webcams, ainsi que des réseaux mobiles et d'IPv6 au sein de NetworkManager.

Entre autres nouveautés, on pourra également mentionner une meilleure gestion de la consommation électrique au niveau du CPU, du disque et des entrées/sorties ; l'utilisation de la compression XZ pour les paquets, ou un service de rapport automatique des plantages d'application. Les développeurs ne sont pas oubliés avec l'intégration de PHP 5.3 ainsi que des environnements Eclipse 3.5.0 et NetBeans 6.7.

On trouvera sur la partie française du site de Fedora une liste plus détaillée des nouveautés, ainsi que les liens de téléchargement permettant de récupérer cette première alpha. La sortie de la version finale de Fedora 12 est prévue pour le 10 novembre prochain.
Les utilisateurs de Linux pourront bientôt retrouver les fonctionnalités de la technologie Silverlight 2.0, par l'intermédiaire du plugin Moonlight 2.0, dont la première version bêta est maintenant disponible au téléchargement, après pas moins de sept moutures préliminaires. Dans cette bêta 1, Moonlight 2.0 prend en charge la totalité des fonctionnalités de Silverlight 2.0 ainsi que certains éléments de Silverlight 3.0, sorti en juillet dernier.

Edité par Microsoft, Silverlight est pour mémoire une technologie venant concurrencer le couple Flash / Flex développé par Adobe, qui permet de développer des applications enrichies dont l'exécution sera assurée au sein du navigateur. Comme Flash, Silverlight requiert donc l'installation d'un plugin dédié.

Alors que la version 1.0 se limitait au JavaScrip, la 2.0 sortie fin 2008 a ouvert la voie à des développements tirant parti de .NET. Moonlight 2.0 se devait donc d'intégrer Mono, l'implémentation libre de l'environnement d'exécution de Microsoft, et s'ouvre donc au code managé. La gestion du streaming vidéo et la fonctionnalité DeepZoom, qui comptaient parmi les nouveautés de Silverlight 2.0, sont également au programme.

Moonlight 2.0 bêta 1 peut dès à présent être installé, à des fins de test, sous la forme d'un plugin dédié à Firefox. Plus d'informations, en anglais, sur le site de Miguel de Icaza, responsable des projets Moonlight et Mono.
Deux ingénieurs employés par Google ont découvert la semaine dernière l'existence d'une faille de sécurité affectant les principales révisions du noyau Linux sorties depuis 2001, de la version 2.4 à l'actuelle 2.6.30. Qualifiée de critique par la plupart des observateurs, cette faille permet à un attaquant d'obtenir l'exécution de code avec le niveau de privilège accordé au noyau. Correctement utilisée, elle autoriserait un attaquant à prendre le contrôle d'une machine à distance.

Sur son blog, Julien Tinnes explique la nature de cette faille, découverte avec son collègue Tavis Ormandy. Le problème vient selon eux de la façon dont sont gérés les pointeurs nuls au sein de certains protocoles.

Bien que différents exploits soient déjà disponibles sur la Toile, l'impact devrait se révéler des plus limités. Quelques minutes seulement après l'annonce de cette découverte, Linus Torvalds a publié un patch destiné à corriger à cette faille au sein du noyau Linux. De nouvelles versions de ce dernier (2.6.30.5 et 2.4.37.5) ont par ailleurs été mises en ligne dimanche.
Une équipe de scientifiques spécialisés dans la cyber-sécurité a réussi à faire tourner simultanément plus d'un million de kernels de linux au sein d'une machine virtuelle des laboratoires nationaux de Sandia. Le kernel est le coeur du système d'exploitation permettant de passer des instructions entre les composants et le système. Cette initiative vise à observer et à mieux comprendre le fonctionnement d'un botnet malicieux, c'est-à-dire un réseau composé de plusieurs machines infectées d'un malware et contrôlées par une personne malintentionnée.

L'un des chercheurs, Ron Minnich, explique que du fait de leur étendue géographique, les botnets peuvent être difficiles à analyser et donc à stopper. Au cours de cette expérience, les chercheurs se sont tout de même heurtés à quelques problèmes. Par exemple, leur ordinateur super-puissant, baptisé Thunderbird, n'était pas capable de repérer une adresse MAC parmi plusieurs centaines de milliers d'autres. A l'avenir, l'équipe devrait transférer ce projet sur un nouvel ordinateur encore plus puissant baptisé Red Sky et décupler le nombre de kernels à 10 millions tout en y insérant un logiciel conçu pour se propager au sein d'un botnet. Don Rudish, un autre expert participant à ce projet, ajoute que pour renforcer la simulation, certains kernels ont été programmés en tant que serveurs web et mail tandis que d'autres agissent comme des internautes en cliquant sur des messages envoyés par les précédents. De cette manière les scientifiques souhaitent reproduire une infection "naturelle" et analyser ses conséquences sur le réseau.

Jusqu'à présent les scientifiques avaient réussi à faire tourner simultanément 20 000 kernels ; le but étant de réussir à virtualiser le réseau informatique d'un petit pays. Les experts estiment d'ailleurs que d'ici 2018, l'on sera capable de virtualiser 100 millions de kernels simultanément. M. Rudish estime que les coûts de ce projet s'élèvent à 100 000 dollars.
Participer à la communauté Linux c'est bien souvent donner de son temps pour contribuer au développement d'un logiciel ou d'un système d'exploitation, tester ces derniers et remonter certains bugs ou impressions. Les bénévoles les moins technophiles aident à la traduction ou à la promotion d'un produit. Bientôt il sera possible de promouvoir Linux d'une manière bien particulière, qui ne manquera pas de faire sourire. Ainsi Techcrunch rapporte que la fondation Linux serait sur le point de sortir les premières cartes de crédit haut de gamme VISA Platinum.

La fondation aurait signé un accord avec CardPartner, une société spécialisée dans la personnalisation de cartes de crédit. Ces dernières seront associées à un compte sur la banque UMB et donc réservées aux Etats-Unis dans un premier temps. Pour chacun des comptes ouverts, la fondation recevra la somme de 50 dollars mais également un pourcentage du prix de tous les articles achetés avec cette carte. Cet argent sera intégralement redistribué et permettra de financer les programmes de développement au sein de la communauté. La VISA Platinum inclut plusieurs avantages tels qu'un service d'urgence accessible 24h/7j ou une protection contre la fraude. Techcrunch rapporte également que la fondation souhaite étendre cette initiative à l'étranger par la suite.

Rendez-vous ici pour de plus amples informations.
LoadingChargement en cours