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Après le succès fulgurant des spots publicitaires d'Apple mettant à mal les arguments commerciaux de Microsoft auprès de ses utilisateurs, la Fondation Linux a décidé en décembre dernier d'organiser un concours de vidéos promotionnelles avec, au coeur de cette initiative, un message clé : Linux n'a plus rien à envier à Windows et Mac OS X, il est temps de passer au libre.

Ce concours, baptisé We're Linux, s'est déroulé entre le 29 janvier et le 31 mars dernier. La fondation recommandait d'employer un ton relativement léger, voire humouristique pour une vidéo ne dépassant pas une minute. Aussi, les organisateurs précisaient que la publicité comparative n'était pas un pré-requis.

En plus du vote communutaire, le jury était composé de Jono Bacon et Joe Brockmeier, respectivement en charge des communautés Ubuntu et OpenSuse. Notons aussi la présence de Tim O'Reilly, fondateur et PDG de O'Reilly Media, et Larry Augustin, membre de la Fondation Linux.

Le résultat de ce concours est désormais publié et le clip sélectionné comme grand vainqueur s'intitule : "What does it mean to be free ?". La vidéo fut réalisée par un israëlien de 25 ans nommé Amitay Tweeto qui gagne un aller-retour à Tokyo pour assister au prochain sommet de la fondation. Mais réjouissons-nous, deux autres vidéos ont été choisies pour leur qualité de montage, notamment un clip français, sobrement appelé Linux Pub.
Mardi dernier, nous rapportions que Brandon LeBlanc, en charge du département Windows Communications, annonçait sur le blog officiel de Microsoft que le système Windows était distribué sur 96% des netbooks commercialisés aux Etats-Unis. Ce message ne fut pas sans conséquences et Chris Kenyon, du groupe OEM Services chez Canonical, accuse la firme de Redmond d'intox médiatique.

Selon M.LeBlanc, le consommateur préfererait Windows à Linux parce que le système serait "plus simple à installer, plus simple à utiliser et plus simple d'entretien ". Pour Chris Kenyon, les choses ne se résument pas à cette simple liste et ce dernier souligne que le système Ubuntu propose au client "un environnement sécurisé sans virus qui n'a pas besoin de logiciel de protection ralentissant la machine". Par ailleurs, le système de Canonical embarque plusieurs logiciels libres "comme Firefox et OpenOffice.org". Enfin, contrairement à Windows, Ubuntu démarrerait au quart de tour et "resterait réactif après plusieurs années d'utilisation". C.Kenyon-Crédits:D.Davidson M. Kenyon explique que le taux de retour des machines sous Linux n'est pas plus élevé, contrairement à ce que Microsoft affirme depuis quelques mois. Selon lui, le véritable problème se situerait au niveau du matériel, c'est-à-dire plutôt du côté du fabricant que de Canonical. En outre, Ubuntu embarque par défaut Adobe Flash ainsi que plusieurs codecs libres.

Dans son billet, Brandon LeBanc insistait aussi sur l'éventail des périphériques pris en charge par le système d'exploitation de Microsoft avec "3000 imprimantes, plus de 700 appareils photo numériques, plus de 240 webcams et plus de 180 caméscopes", Pour sa part, Chris Kenyon affirme qu'"Ubuntu et la plupart des distributions de Linux sont compatibles avec 3000 imprimante, 1000 appareils photos numériques et 200 webcams".

Le magazine Computerworld souligne d'ailleurs que même si 96% des netbooks vendus aux Etats-Unis sont sous Windows, l'Amérique du Nord ne représenterait que 20% du marché mondial. A travers le monde, 30% des netbooks commercialisés seraient sous Linux.
Joerg Jasper, de l'équipe de développement du système Linux Debian, vient de publier un nouveau message à destination des utilisateurs sur la liste de diffusion officielle. Le système dispose désormais de deux architectures optionnelles FreeBSD à savoir : kfreebsd-i386 AKA GNU/kFreeBSD i386 et kfreebsd-amd64 AKA GNU/kFreeBSD amd64.

Les utilisateurs disposant d'une machine basée sur une architecture i386 ou AMD64 pourront donc tester le système d'exploitation sur un nouveau kernel. Notons cependant que ces versions de FreeBSD ne sont pas stables et à un stade relativement peu avancé de leur développement.

Les kernels de FreeBSD et Linux sont tous les deux basés sur UNIX. Pour l'utilisateur final, le système d'exploitation ne présentera pas ou peu de différences, à l'exception du système de fichiers. En terme de performances, FreeBSD est généralement reconnu pour obtenir de meilleurs résultats que Linux lorsqu'il est installé sur un serveur web (jusqu'à 30% plus réactif selon le site officiel de FreeBSD).
La Fondation Linux, en charge de promouvoir et d'encadrer le développement de Linux, a annoncé qu'elle s'occuperait désormais du projet Moblin, une plateforme à destination des smartphones et des MID sponsorisée par Intel.

Moblin fut premièrement créé en juillet 2007 par le fabricant de semiconducteurs Intel. En avril 2008, la firme dévoila ses processeurs Atom à destination des netbooks et des MID. La société en profita pour faire la promotion de Moblin travaillant alors sur un système dont l'architecture a été précisément pensé pour ces puces.

"La Fondation Linux est l'environnement parfait pour accélérer le développement de Moblin", explique Doug Fischer, vice-président du département Software et Services chez Intel. "quel que soit le projet, la dimension open source apporte plusieurs avantages comme une accélération de l'innovation et une meilleure visibilité de la technologie."

En tout une quinzaine d'éditeurs ont promis de développer leur produits en se basant sur la plateforme de Moblin. Parmi ces derniers, nous retrouvons Asianux, Canonical, DeviceVM, gOS, MontaVista, Novell et Wind River.

Plusieurs entités se profilent au sein de la communauté de Linux spécialisée dans les appareils nomades. Aux côtés de Moblin nous retrouvons la LiMo Foundation regroupant plusieurs opérateurs et fabricants souhaitant eux-aussi promouvoir l'usage de Linux sur les téléphones portables. Aussi, en novembre 2007, Google lança la plateforme Androïd, premièrement intégrée au sein du HTC Dream et qui s'avérerait officieusement compatible avec certains netbooks.
Nouvelle version de maintenance pour l'environnement de bureau qui, moins d'un mois après la sortie de la version 4.2.1, passe en 4.2.2. Publiée jeudi, cette nouvelle mouture vient donc essentiellement renforcer la stabilité du logiciel et corriger quelques bugs rapportés par la communauté.

Parmi les nouveautés, les développeurs signalent une stabilité accrue pour le lanceur d'applications KRunner, une amélioration des performances au niveau du client mail Kmail (notamment au niveau des comptes gérés en IMAP) doublée de quelques petites retouches cosmétiques, ainsi que l'optimisation du moteur de rendu KHTML ou du lecteur de documents Okular.

On pourra consulter la liste des corrections et nouveautés depuis cette page, et procéder au téléchargement de KDE 4.2.2 à partir de ce lien.
Le développement de la distribution Linux Ubuntu 9.04 nom de code Jaunty Jackalope suit son cours et devrait sortir comme prévu le 23 avril. La Beta a ainsi été publiée aujourd'hui en respectant le calendrier. Jaunty Jackalope apporte comme prévu un temps de démarrage amélioré et un nouveau système de notification, en plus de nombreuses mises à jours de logiciels.

Un nouveau système de notification commun à de multiples applications, comparable à Growl sur Mac, fait ainsi son apparition. L'optimisation du processus de démarrage et l'utilisation d'un nouveau système de fichiers (EXT4) permettent désormais de démarrer un ordinateur récent en moins de 20 secondes.

Le noyau Linux en version 2.6.28, le gestionnaire de bureau Gnome en version 2.26 et les nouveautés qui les accompagnent, une gestion améliorée du multi-écran notamment, sont également de la partie.

De plus amples informations et le téléchargement de cette Beta d'Ubuntu 9.04 Jaunty Jackalope sont disponibles depuis cette page du site officiel. Les possesseurs d'Ubuntu 8.10 peuvent tout simplement mettre à jour leur distribution par le biais du gestionnaire de mises à jours. Rappelons qu'il s'agit d'une Beta dépourvue de garanties, la prudence est donc de mise !
Des chercheurs du cabinet de sécurité Internet DroneBL, spécialisé dans l'analyse des adresses IP, ont découvert l'existence d'un ver s'infiltrant au sein des routers ADSL tournant sous une distribution de Linux. Baptisé Psyb0t, le malware transforme alors le modem en botnet.

Plus particulièrement Psyb0t s'immisce au sein des routers dotés d'un processeur MIPS et tournant sous une variante de Debian. Selon les experts de DroneBL, le ver circulerait depuis au moins le mois de janvier et aurait très récemment été désactivé. En tout, l'on estime que 100 000 routers seraient affectés. Une fois à l'intérieur du système Psyb0t empêcherait l'accès aux administrateurs en manipulant les paquets IP avant et après le routage. Par la suite le botnet était connecté sur un canal IRC.

Pour les chercheurs, ce ver serait le premier de son genre et son déploiement serait principalement dû à des mots de passe d'administration peu sécurisés révélés par brute force.
Linus Torvalds a annoncé mardi la sortie du noyau Linux 2.6.29 qui n'introduit guère de réelle nouveauté, mais vient essentiellement corriger de nombreux bugs, et enrichir la compatibilité matérielle, avec l'intégration de nouveaux pilotes, qui permettront par exemple de gérer un composant Wimax.

On signalera tout de même la prise en charge des systèmes de fichiers Btrfs, encore expérimental et développé par Oracle, et Squashfs 4.0, ou la possibilité de gérer maintenant jusqu'à 4096 processeurs.

Hormis pour les amateurs de technique, la principale nouveauté de ce noyau Linux sera sans doute l'intégration d'un nouveau logo : afin de sensibiliser les Linuxiens au sort du Diable de Tasmanie, Linux Torvalds a en effet opté pour « Tuz », croisement entre cet irascible animal australien et le « Tux » dont on a l'habitude. On le trouvera à l'adresse Documentation/logo.svg.

On pourra consulter, en anglais, la liste complète des modifications, ajouts et corrections de ce noyau 2.6.29 via ce lien.
Selon une étude publiée par le cabinet IDC, la crise économique actuelle qui sévit à travers le monde devrait favoriser l'adoption de Linux au sein des entreprises.

Du côté du consommateur, l'on prédisait un phénomène similaire en pariant sur le fait que Microsoft commercialiserait son système Vista sur le marché du netbook... et avant que Microsoft ne décide d'étendre les ventes de Windows XP auprès des fabricants OEM. Au final, la différence de prix entre une même machine commercialisée avec les deux systèmes n'est pas si flagrante. En revanche, l'histoire serait bien différente dans le monde professionnel.

En effet, un sondage mené sur 334 organisations disposant de 100 employés ou plus révèle que 53% d'entre elles envisageraient de déployer une solution Linux sur leurs serveurs et 48% planifient d'installer une distribution de Linux sur les machines des employés. Dans 62% des cas, ce choix stratégique est principalement motivé par la crise économique et les réductions budgétaires qui ont suivi.

Lors du sommet de la PDC (Professional Developer Conference) d'octobre 2008 Microsoft a levé le voile sur Windows Server 2008 R2, la déclinaison serveur du prochain système Windows 7 qui devrait apporter plusieurs améliorations au niveau de la virtualisation, de la consommation d'énergie ou encore des outils de gestion. Récemment Steve Ballmer, le PDG de la firme de Redmond a laissé entendre qu'il voulait mettre en place une stratégie plus agressive sur le marché professionnel. Microsoft a d'ailleurs proposé des réductions sur certains de ses logiciels afin de concurrencer Oracle.

Reste à savoir si le phénomène de masse aura bien lieu et si Linux saura convaincre en entreprise face aux solutions de Microsoft.
Il n'y a pas si longtemps, le mini-portable était perçu comme une aubaine pour les distributions de Linux. En effet, par défaut, les performances modestes de ces machines se révèlent plus adaptées à des systèmes d'exploitation légers. Pourtant l'éditeur Novell choisit d'en faire l'impassse.

Conscient de ce phénomène, Microsoft a donc décidé d'étendre le marché de Windows XP auprès des distributeurs OEM sous certaines conditions matérielles. Rapidement, les ambitions de Linux sont peu à peu retombées et Windows XP serait aujourd'hui installé sur 80% des netbooks vendus à travers le monde. Cependant, un autre secteur semble se dessiner, celui des machines tournant sous un processeur ARM. Puisque Microsoft ne semble pas vouloir développer une version de Windows compatible, il s'agirait peut être d'une seconde chance pour les éditeurs de Linux.

A ce sujet, la semaine dernière, l'analyste Robert Castellano, d'Information Network, affirmait qu'en 2012 55% des futurs netbooks seront basés sur l'architecture ARM Cortex-A9 et surpasseront donc le marché actuellement dominé par l'Atom d'Intel. Depuis quelques temps, la société Canonical LTD développe une version compatible de son système Ubuntu à destination des MID. Aussi, ce matin nous apprenions que la fondation One Laptop Per Child pourrait décider d'implémenter un processeur ARM dans sa prochaine machine, le XO-2, afin de réduire la consommation d'énergie.

L'éditeur Novell affirme de son côté qu'il n'est pas prévu de compiler la distribution OpenSuse pour fonctionner sur les processeurs ARM. Markus Rex, vice-président de la société affirmait à ComputerWorld : "il y a certainement beaucoup de battage publicitaire autour des netbooks basés sur un l'architecture ARM (mais) actuellement nous ne développons rien pour ces appareils". La firme serait plutôt entrain de finaliser la prochaine version du système : Suse Linux 11.
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