Les premiers blogs ont vu le jour aux Etats-Unis il y a 10 ans, indique le Wall Street Journal dans son édition du 14 juillet 2007. Pour les passionnés, Jorn Barger fait figure d'initiateur avec Robot Wisdom, un blog toujours actif aujourd'hui. En décembre 1997, Barger indiquait : "J'ai décidé d'ouvrir ma page web personnelle et de noter le meilleur de ce que je trouve lors de mon surf quotidien". L'Oxford English Dictionary, référence des dictionnaires de langue anglaise, considère cette annonce comme l'acte de naissance du weblog ou blog.
Le blog peut être défini comme un site Internet individuel ou collectif, dont les contenus, liens, textes, images, sons, vidéos, sont affichés chronologiquement et sont susceptibles d'être commentés par les internautes. La mise à disposition en ligne d'outils payants ou gratuits de publication tels que Movable Type (Six Apart) et Drupal en 2001, Skyblog en 2002, Blogger (ex-Pyra), WordPress et DotClear en 2003, va démocratiser le phénomène. Chaque internaute, avec ou sans connaissance technique, ayant la possibilité d'ouvrir un blog. En mai 2007, Technorati, le moteur des blogs, recensait plus de 71 millions de blogs.
Si les "geeks sans vie privée" (nerds without a life ou NWAL) font toujours partie de la blogosphère, le gros des troupes se compose d'adolescents, de jeunes adultes fans ou non de gadgets électronumériques, et d'amateurs de recettes de cuisine. L'impact des blogs et, plus largement, des contenus web générés par les utilisateurs, sur la société de l'information et de la communication est indéniable. Quelle multinationale ne drague pas le blogueur "influent" aujourd'hui ? Par ailleurs, la frontière entre blog et journalisme s'estompe, et bloguer peut rapporter de l'argent.
Interrogé par le Wall Street Journal, le journaliste et romancier Tom Wolfe, 76 ans, décrit la blogosphère comme "un univers de rumeurs, de cris narcissiques et d'informations sans fondement". L'entreprenaute Elizabeth Spiers, 31 ans, refuse d'être aussi catégorique et souligne qu'elle a généré une partie substantielle de ses revenus par le biais du blogging professionel avec Dead Horse Media qu'elle a co-fondé.
