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Si posséder une Porsche n'est pas donné à tout le monde, avoir son nom gravé sur une Porsche est une possibilité pour tous les utilisateurs de Facebook jusqu'au 31 décembre 2010 : la marque de voiture de luxe vient d'annoncer que pour fêter son millionième fan sur le réseau social, elle allait graver les noms d'un million de ses admirateurs sur une automobile, qui sera ensuite exposée au musée Porsche de Stuttgart.

Pour espérer voir son nom gravé sur une Porsche, il suffit de se rendre sur la page fan de la marque, dans l'onglet 1 000 000 et d' "aimer" la page. Il faudra ensuite attendre février 2011 pour se rendre à Stuttgart armé d'une loupe pour retrouver son patronyme au milieu de 999 999 autres. Bon courage !
Un trojan qui freine les adeptes des fichiers torrents dans leur élan : c'est l'étonnant malware qu'a repéré hier le site Webroot. Le cheval de Troie, qui appartient à la famille des logiciels malveillants Ponmocup, se charge, une fois exécuté sur un système, de bloquer l'accès à certains sites spécialisés dans le partage de fichiers Peer-2-Peer.

Précisément, le malware, qui trouverait son origine en Russie, prend la forme d'un fichier nommé udpate.exe, et est conçu pour se faire passer pour un fichier système de Windows, nommé Microsoft ScriptO. Une fois lancé, il libère une charge utile qui va mettre à jour le fichier HOSTS de l'ordinateur, et procéder au blocage des sites ciblés.

Mininova, The Pirate Bay et son forum SuprBay sont ciblés par ce trojan. Si l'objectif du malware semble bel et bien être de bloquer l'accès à des sites de BitTorrent, on peut néanmoins s'interroger sur le choix des sites en question : The Pirate Bay propose des fichiers donnant accès illégalement à du contenu sous copyright, alors que Mininova a changé de direction il y a un an pour ne proposer que des fichiers légaux. "Cela ressemble à première vue à l'agissement d'un individu qui se prend pour un justicier du droit d'auteur, qui a les connaissances pour développer un tel programme, mais qui n'est pas assez intelligent pour savoir quels sites bloquer" commente l'expert de Webroot.

Une fois les blocages effectués, le malware envoie des requêtes à un serveur distant mais ne télécharge pas d'autres informations destinées à nuire au système. Reste que le programme continu de fonctionner en tâche de fond et consomme donc des ressources systèmes, et doit être désactivé via le gestionnaire des tâches, puis supprimé avec l'aide un anti-virus à jour. La modification du fichier HOSTS est quant à elle facilement réversible - il suffit de supprimer les lignes incriminées manuellement - ce qui relègue ce malware plus au rang de réelle curiosité que de menace sévère.
Dailymotion a lancé hier un nouvel espace thématique dédié à la télévision, destiné à offrir aux internautes des émissions en streaming tirées d'une vingtaine de chaînes et services partenaires de la plateforme. Une promesse pas vraiment tenue.

En effet, si le service annonce rassembler "tous les programmes télévisés proposes par ses nombreux partenaires tels que BFM TV, France 4, M6, W9, NRJ 12, France 24 ou encore Arte", dixit le communiqué de presse, la réalité est quelques peu différente : globalement, Dailymotion se contente de compiler le contenu posté par les chaînes sur leurs comptes respectifs. Une sélection de vidéos qui comporte aussi bien des programmes complets que des bandes-annonces et autres courts extraits d'émissions pas toujours récentes, illustrant au final difficilement à la proposition « voir ou revoir ses programmes TV préférés sur Dailymotion » annoncée dans le communiqué. Les chaînes annoncées comme partenaires de l'espace thématique

Au-delà de la question du contenu, celle des partenariats annoncés offre également son lot d'ambigüités : car si les chaînes citées dans le communiqué une vingtaine parmi lesquelles Arte, France 4, NRJ 12, M6 ou encore Direct 8 sont bel et bien partenaires de Dailymotion dans le sens où elles disposent d'un espace personnalisé leur permettant de gérer le contenu qu'elles souhaitent diffuser sur la plateforme, aucun accord supplémentaire n'est venu s'ajouter pour entériner le lien entre les chaînes et ce nouveau service. Une situation qui n'est pas du gout de tous : M6 groupe propriétaire de Clubic nous a confirmé avoir découvert le nouvel espace proposé par Dailymotion par le biais du communiqué envoyé à la presse, une situation étonnante pour un service lancé « en partenariat ».

Néanmoins, pour Dailymotion, il n'y a pas matière à polémiquer sur le sujet : si Martin Rogard, directeur de Dailymotion France, nous a confirmé qu'il n'y avait "pas eu de signatures" concernant ce nouvel espace dédié aux chaînes de télévision, il a également précisé que le contenu diffusé par ce biais restait à la discrétion des médias concernés. "Dailymotion ne gère en rien le contenu diffusé par les chaînes, qui proposent ce qu'elles veulent sur leurs comptes" a-t-il expliqué. "C'est une situation disparate qui varie selon les stratégies des chaînes". Ainsi, Arte devrait par exemple proposer très prochainement l'intégralité de ses programmes sur Dailymotion, selon le modèle de la catch-up TV : la chaîne propose d'ailleurs le film Valse avec Bachir dans son intégralité sur son compte, jusqu'au 30 novembre. D'autres chaînes devraient suivre, comme d'autres ne proposeront sans doute rien de plus que ce qui est déjà mis en avant sur leur compte.

Selon Martin Rogard, cet espace dédié aux diffuseurs est plutôt bien accueilli et suscite l'intérêt : « Des chaînes m'ont appelé ce matin pour me demander pourquoi elles n'étaient pas intégrées à l'espace thématique, et souhaitent en faire partie » a ajouté le responsable français.

Une tendance qui, si elle venait à se confirmer, servirait confortablement la plateforme de vidéos en streaming qui s'enrichirait alors d'un contenu renouvelé en permanence, tout en offrant une visibilité à des chaînes qui en ont besoin : on remarque en effet que la majorité des chaînes présentes sur le service sont issues de la TNT ou de bouquets proposés dans les offres Triple Play des FAI, des canaux disposant d'une mise en lumière moins forte que d'autres et qui ne disposent pas de services de catch-up personnels.

Reste qu'à l'heure actuelle, pour l'internaute, ce nouvel espace orienté autour de la télévision s'avère très limité. Il faudra compter sur l'investissement de certaines chaînes dans le service pour espérer le voir gagner en intérêt.
La Commission Européenne vient de publier un rapport au travers duquel il apparaît que le débit des connexions Internet au sein de l'Union Européenne continue d'augmenter tout comme le nombre d'abonnés et d'utilisateurs de l'Internet mobile.

Alors qu'en 2009, 14% des lignes ouvertes au sein de l'Union proposaient une vitesse à au moins 10Mbps, le taux est passé à 29% en juillet 2010. Notons également que 5% des lignes offrent un débit supérieur ou égal à 30Mbps. Parmi ces dernières, 0,5% affichent une vitesse supérieure à 100Mbps. Dans un communiqué officiel la commission rappelle que dans le cadre de la stratégie numérique 2020, l'objectif est que 50% des foyers de l'Union puissent bénéficier d'un accès à 30Mbps notament pour permettre le déploiement de nouveaux services comme la TVHD.

Le nombre d'abonnés a également augmenté et Bruxelles estime aujourd'hui que 25,6% de la population surfe désormais sur le haut-débit contre 23,9% l'année dernière. A titre d'information, ce taux est de 31,1% en France et de 38,7% aux Pays-Bas (en pôle position). Il s'agit cependant de relativiser car cette croissance n'est que de 8% cette année contre 11% en 2009. Il y avait au mois de juillet 128 millions de lignes fixes haut débit pour 220 millions de foyers au total dans l'UE. La connexion ADSL est la plus répandue (100 millions de lignes) mais enregistrerait un déclin face à la fibre optique (1,7% de PDM) et le câble. Notons qu'en Suède 24% des accès haut-débit sont déployés via la fibre (FTTH).

Du côté de l'Internet haut-débit mobile (hors or téléphonie mobile), c'est la Finlande qui mène la danse avec plus d'un cinquième de la population (21,5%) bénéficiant d'une clé 3G ou d'une carte PCMCIA 3G. Dans l'Hexagone, ce taux n'est que de 3,7% et donc en dessous de la moyenne européenne (6,1%).

Rappelons que l'objectif de la Commission pour 2013 était l'accès à Internet haut-débit (indépendamment de sa vitesse) à tous les habitants de l'UE ; une mesure qui se traduira notamment par l'ouverture du spectre des fréquences radio-électriques.
Microsoft a annoncé cette semaine l'arrivée en France du Microsoft Partner Network (MPN), version revisitée du programme partenaires pensé pour assister et mettre en avant auprès des clients potentiels les entreprises qui développent des offres reposant sur les produits maison. Toujours centré sur des certifications (Silver et Gold), il permet de disposer d'un soutien technique et commercial ainsi que d'un accès à PinPoint, la nouvelle place de marché au travers de laquelle les adhérents MPN seront invités à présenter leur savoir-faire.

Renouvellements comme nouvelles adhésions se feront donc selon les règles de la nouvelle structure, qui passe de trois à deux niveaux de certification : le niveau silver, qui requiert la validation d'au moins deux compétences parmi les 29 recensées, et le gold, pour lequel quatre validations seront nécessaires. Parmi les autres prérequis : disposer de deux ou quatre salariés certifiés Microsoft Certified Professional, et pour le niveau gold, jusqu'à cinq références client par compétence incarnée.

En échange des efforts consentis pour ce processus de validation, Microsoft promet, outre un accès en avant première à ses technologies, un support en avant-vente, des ressources marketing et différents programmes de commission associées à la vente de ses propres solutions, ceux-ci privilégiant désormais le partenaire qui aura influencé la vente plutôt que le seul dernier maillon de la chaîne.

Pour Microsoft, le Microsoft Partner Network nouveau doit répondre à un double objectif : remodeler une offre qui selon plusieurs des partenaires concernés affichait des limites de plus en plus floues, mais aussi mieux mettre en avant les compétences touchant à des domaines stratégiques, au premier rang desquels le cloud computing, qui profite d'un programme dédié, « Cloud Accelerate ».
Après avoir signé un accord avec l'éditeur Hachette pour la numérisation de 40 000 à 50 000 ouvrages la semaine dernière, la plate-forme de vidéo en ligne YouTube annonce aujourd'hui trois nouveaux contrats, cette fois dans le domaine des oeuvres cinématographiques, télévisuelles et des arts visuels.

La SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques), la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimedia) et l'ADAGP (Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques) ont en effet accepté de se rapprocher de la filiale de Google. En bénéficiant de la popularité de YouTube, les artistes rattachés à ces cabinets de gestion de droits d'auteurs pourront être rémunérés lorsque leurs oeuvres seront diffusées sur le réseau.

Il semblerait donc que la technologie Content ID ait fait ses preuves auprès des professionnels. Pour rappel cette dernière permet d'identifier, et le cas échéant de filtrer, les contenus audio ou vidéo protégés par des droits d'auteurs. Dans un communiqué officiel, Pascal Rogard, directeur général de la SACD, qui regroupe près de 50 000 auteurs du cinéma, de l'audiovisuel et du spectacle vivant, déclare : "Dorénavant, les auteurs membres des sociétés d'auteurs françaises recevront une juste rémunération pour l'exploitation de leurs oeuvres sur YouTube. ».

A l'instar de son récent rapprochement avec la SACEM au mois de septembre, plutôt que de négocier avec les sociétés de production Google semble donc vouloir se rapprocher directement des cabinets qui gèrent les droits d'auteurs, un gage de confiance pour les artistes et ainsi que pour les distributeurs. Il faut dire que par le passé Google fut accusé plusieurs fois de violation de propriété intellectuelle. Outre les affaires liées au moteur d'actualités Google News ou à Google Books, YouTube fut notamment poursuivi en justice par Viacom (MTV Networks, Paramount Pictures, Comedy Central etc...) pour la diffusion d'extrait télévisés. En France, c'est l'INA (l'Institut National de l'Audiovisuel) qui avait déposé une plainte en remettant en cause le système de protection des contenus du site. Reste à savoir si ces nouveaux accords inciteront les groupes médiatiques à proposer leurs contenus sur YouTube.
Un nouveau hack de Microsoft Kinect vient d'être publié et cette fois ce sont les cerveaux du MIT qui nous présentent les possibilités du dispositif de reconnaissance gestuelle de la Xbox. Plus précisément l'équipe du MIT Media Lab a couplé ce dernier au navigateur open source Chromium.

Baptisé DepthJS, ce projet vise à utiliser le language JavaScript pour communiquer avec Microsoft Kinect. Il devient alors possible de naviguer les onglets ouverts présentés sous la forme de vignettes en tendant sa main face à l'écran. Il suffira de fermer cette dernière pour choisir une page web. La sélection des liens comme l'historique de navigation sont également pris en charge. Un geste vers la gauche permettra de revenir à la page précédente et vers la droite pour afficher la suivante. Le défilement d'un texte s'effectue de haut en bas ou de bas en haut. Notons également la possibilité de zoomer sur une page en laissant la paume de sa main face à la caméra.

Le code source de DepthJS est disponible au téléchargement sur GitHub. Dans un message publié sur Twitter, Aaron Zinman, l'un des chercheurs travaillant sur le projet, laisse sous-entendre qu'à l'avenir ce dispositif sera disponible pour d'autres navigateurs.
Orange lance aujourd'hui à l'approche des fêtes de fin d'année la nouvelle offre "La Fibre Premium", qui supplante et remplace dès aujourd'hui l'offre "La Fibre Plus". Cette nouvelle offre au positionnement haut de gamme bénéficie d'améliorations tout en restant, une fois n'est pas coutume, au même tarif de 44,90 euros/mois, auxquels s'ajoutent les 3 euros/mois de location de la Livebox.

Le débit de 100 Mbps de "La Fibre Premium" est désormais symétrique en standard. Le débit montant (en envoi) de 10 Mbps n'était jusqu'à présent débridé qu'en option pour 20 euros/mois. C'est bel et bien dans ces conditions que la fibre optique prend tout son sens et qu'elle pourra révolutionner les usages, en permettant d'échanger toutes sortes de contenus sans contraintes.

Le décodeur TV HD inclut dorénavant l'option "Enregistreur TV 160 Go", autrefois facturée 5 euros/mois, mais il perd au change le bouquet thématique, qui devient optionnel à 9,90 euros/mois.

On retrouve également l'option "Gigamail" qui, contrairement à ce que son nom indique, propose un stockage illimité des emails, ainsi que la "Téléphonie Plus", donnant droit à une heure vers les mobiles français, en plus de communications illimitées vers la France et une centaine de destinations internationales.

L'offre d'accès à Internet "La Fibre Premium" d'Orange est donc disponible dès à présent pour les quelques foyers qui ont déjà la chance d'être raccordés en FTTH (fiber to the home). La série limitée "La Fibre" (20 000 clients) reste disponible pour 34,90 euros/mois.
La Belgique est le septième pays européen à voir s'implanter le numéro 1 français de la vente privée en ligne, Vente-privée.com. Depuis son lancement en France en 2001, Vente-privée a déjà ouvert des sites en Allemagne et en Espagne en 2006, en Italie et au Royaume-Uni en 2008, et en Autriche en 2010. La cause de cette arrivée sur un nouveau marché : la Belgique compterait 75% d'internautes et 36% d'e-shoppers. Une cible potentielle de 3,8 millions de personnes, selon Vente-privée.

D'autant que pour la Belgique, la version linguistique du site d'origine est suffisante pour commencer. Si une version en flamand sera nécessaire pour espérer toucher l'intégralité de la cible visée, les utilisateurs wallons pourront accéder au site français. L'e-commerçant n'a donc eu « qu'à » étendre sa livraison au nouveau marché.

Sur le marché européen de la vente privée en ligne, Vente-privée.com est déjà leader, avec 11,5 millions de membres et 1 200 marques représentées. Le site espère ainsi poursuivre sa croissance, et conserver son avance sur ses challengers français : Showroomprivé et Private Outlet. Le premier a déjà commencé à sortir du marché hexagonal, en s'installant en Espagne, et envisage de s'implanter au Royaume-Uni et en Allemagne.

Quant à Private Outlet, il est encore plus loin derrière, avec 1,8 million de membres (contre 6 millions prévus par Showroomprivé en 2010), mais offre déjà ses services dans cinq pays européens : France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et Italie. Rappelons au passage qu'il a levé 4,9 millions d'euros auprès d'un fonds d'investissement belge, Gimv... La Belgique, futur champ de bataille des sites français de vente privée ?
Le financement de micro-projets est au coeur de l'activité d'Ulule.com. Avec huit collaborateurs, dont deux à la technique, ce site français doit concurrencer des sites comme Kickstarter, réputé pour avoir permis le financement de plusieurs projets hi-tech, dont Diaspora, le concurrent de Facebook décentralisé. Nous avons pu nous entretenir avec Alexandre Boucherot, co-fondateur de Fluctuat.net et d'Ulule.com.Alexandre Boucherot, bonjour. Comment vous démarquez-vous d'un site réputé comme Kickstarter ?

Notre service est effectivement inspiré de Kickstarter. Nous sommes assez proches dans l'esprit, mais nous nous en différencions par plusieurs points. D'abord, les outils proposés ne sont pas les mêmes. Nous avons un système de paiement, PayPal, qui nous permet de toucher 180 pays grâce aux version anglaise et française du site. Kickstarter, lui, est réservé aux ressortissants des Etats-Unis. L'autre différence, c'est que nous sommes beaucoup plus ouverts à tous types de projets, quand Kickstarter a un côté très hype, très mode.

Cela vient du fait que nous n'effectuons pas la sélection des projets sur les mêmes critères que Kickstarter. Nous souhaitons rendre service à beaucoup de porteurs de projets. Nous en sommes au début, donc il y a une quarantaine de projets en ligne actuellement.Quel est votre modèle économique ?

Le modèle freemium. Nous ne touchons pas de commission, mais nous préparons des services supplémentaires. Je ne peux pas vraiment entrer dans les détails pour l'instant, nous sommes assez avancés sur leur définition, mais cela implique aussi une base d'utilisateurs suffisante pour les lancer.

Pour l'instant, nous nous concentrons donc sur notre premier objectif de 50 000 membres, car nous savons qu'avant cette première étape le service ne saurait être rentable. Après, nous développerons d'autres types de collectes, sur lesquelles nous prendrons des commissions, et pour lesquelles nous offrirons des possibilités de mise en avant différente, etc. Pour l'heure, nous en sommes à 2 000 membres, depuis le lancement officiel en octobre. Ca avance très vite.C'est-à-dire que pour l'instant, vous avez surtout des projets de taille réduite ?

Oui, pour l'instant, la moyenne des projets est assez basse. Nous avons en tête des développements, avec un service plus ambitieux. Mais cela demande de la préparation, car nous voulons répondre à un besoin très clair : une solution flexible, qui fonctionne très en amont des projets.

Ulule s'adresse d'ores et déjà aux professionnels, aux particulers et aux associations. Mais nous sommes sur un mode de participation non dilutif, donc sans prise de participation. On nous pose souvent la question d'un modèle qui permettrait aux soutiens d'obtenir des parts d'un projet, en capital ou en royalties. Peut-être proposerons-nous ce type de services un jour, mais ça n'est pas notre priorité.

Nous voulons permettre à des porteurs de projets d'obtenir des soutiens, et de constituer une première communauté d'adhésion, en offrant aux donateurs une compensation, une sorte de bonus : pour telle somme versée dans un projet de création de CD, par exemple, un internaute pourra recevoir un CD. En investissant un peu plus il aura une édition spéciale, et en mettant beaucoup le groupe pourra venir faire un concert chez lui, etc. C'est un exemple, mais ce mode de fonctionnement, où les investisseurs ne partagent pas la recette comme avec un modèle financier, permet de créer un rapport d'exclusivité avec un projet.Vous êtes financés sur fonds propres depuis janvier dernier. Envisagez-vous des développements financiers, et d'activité, dans l'immédiat ?

En fait nous avons une autre activité, nous sommes consultants, ce qui nous permet d'autofinancer Ulule. Nous sommes en discussions pour notre premier levée de fonds, pour laquelle nous visons 500 000 euros au premier tour de table. Cela nous permettrait de voir venir sur l'année prochaine.

Pour l'instant, nous avons beaucoup de sollicitations, essentiellement des business angels et quelques fonds, mais puisque nous fonctionnons en auto-financement, nous pouvons prendre le temps de bien discuter et de réfléchir.

Pour nos perspectives de développement, nous restons sur notre modèle actuellement. Nous avons un site multilingue et utilisable de l'étranger - avec la moitié des projets en anglais, ce qui est bien quelques mois après le lancement - mais nous n'avons pas encore de positionnement directement international. Après, si quelqu'un veut lancer une application iPhone, il n'y a pas de raison qu'il ne soit pas aussi financé par des Anglais ou des Canadiens. Notre démarche n'a de sens qu'à l'international.

Pour l'heure, nous concentrons nos efforts sur la France, mais nous réfléchissons vraiment à la façon de nous renforcer à l'étranger. Nous avons la plateforme, l'outil, et pour être plus pertinents, nous pensons aller vers l'Angleterre, puis le Brésil en 2011. A chaque fois, nous comptons apporter des moyens spécifiques pour pouvoir constituer le réseau sur place et bien accompagner les porteurs de projets.Merci beaucoup, Alexandre.
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