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Le président du gouvernement russe Vladimir Poutine a récemment donné son accord à un document stipulant la migration massive vers le logiciel libre pour les infrastructures des antennes gouvernementales.

Voici donc une victoire de plus pour la Free Software Foundation, l'organisation chargée de promouvoir et défendre le logiciel libre. Le blog Open... rapporte en effet un article paru dans le magazine russe CNews Open informant de cette récente initiative qui débutera au second trimestre 2012 et s'achèvera en 2015. Dès l'année prochaine, des réflexions auront lieu pour la mise en oeuvre d'un « conseil de soutien technologique » permettant de faciliter les communications entre les développeurs et les organisations en passe de migrer vers leurs produits.

Les branches gouvernementales concernées par cette transition sont le ministère de la communication, de la santé, de l'éducation ou encore du développement économique. Une traduction de cet arrêté du gouvernement est disponible ici.

En février 2009, le président de la fédération de Russie Dmitri Medvedev avait signé un document similaire pour l'utilisation du logiciel libre au sein des établissements scolaires du pays. Le projet a cependant connu plusieurs ralentissements. Reste à savoir si ce nouveau calendrier subira le même sort ou si au contraire son ampleur accélérera la migration générale. Carte mondiale de l'Open Source éditée par Red Hat
La version T2 de Sparc, encore brandée Sun.[/lien]La cible est claire : avec le portage de la version Enterprise de sa distribution GNU / Linux sur sa puce pour serveurs Sparc, Oracle s'en prend à IBM et Hewlett-Packard (HP). L'enjeu est important, tant le marché des serveurs de haut niveau dédiés aux entreprises est vigoureux - et tant les marges générées sont intéressantes pour les IBM et HP.

« Nous pensons que le Sparc va clairement devenir la meilleure puce pour faire tourner le logiciel d'Oracle, » a expliqué Larry Ellison, le PDG de l'entreprise. « A partir de là, nous serions idiots de ne pas y amener Oracle Enterprise Linux. Nous sommes encore loin, mais je pense que ça va arriver. »

Pour l'instant, les clients d'Oracle ont le choix entre Solaris et Oracle Enterprise Linux sur les serveurs basés sur une architecture x86 seulement. Pour les systèmes utilisant la puce Sparc d'Oracle, seul Solaris est disponible. Selon Larry Ellison, la prise en charge de l'OS maison (Oracle Enterprise Linux est la distribution GNU / Linux historique chez Oracle, Solaris étant issu du rachat de Sun Microsystems) devrait être assurée pour la version T4 ou T5 de la puce Sparc.

Un an d'attente est donc encore à prévoir, Oracle ayant débuté la commercialisation de la version T3 de Sparc en septembre dernier. Or IBM et HP ont déjà de l'avance sur ce créneau, leurs clients pouvant déjà choisir des distributions UNIX ou GNU / Linux pour leurs serveurs haut-de-gamme. Chez Big Blue, les clients peuvent utiliser une distribution GNU / Linux, AIX ou le System i maison avec un seul hyperviseur sur les systèmes Power7.

Est-ce l'annonce de la fin de l'état de grâce pour Solaris ? Pas vraiment, en fait, et Larry Ellison continue à le considérer comme « le système d'exploitation de pointe dans le monde. Nous voulons que les clients pensent : "Dois-je utiliser Solaris ou Linux ?" Fin de la discussion. Nous ne voulons pas qu'ils se demandent : "Dois-je migrer de Sparc à Power, ou de Solaris à AIX ?" Nous voulons leur donner le choix au sein de notre propre famille de produits. »
L'équipe en charge du développement d'Ubuntu vient de mettre en ligne la première alpha de ce qui constituera la prochaine version majeure de sa distribution GNU Linux, Ubuntu 11.04 - nom de code Natty Narwhal. Principale nouveauté : l'intégration en standard de l'environnement de bureau Unity. A ce stade, l'implémentation d'Unity n'est encore que partielle. Elle permettra toutefois aux testeurs impatients d'apprivoiser son lanceur d'applications unifié.

Dévoilé en mai dernier, Unity est à la base un environnement pensé pour la version Netbook d'Ubuntu, reposant sur Gnome. Adapté aux écrans tactiles, il propose une interface qui se démarque du Gnome panel par la présence d'un lanceur d'application placé sur le côté du bureau, dont le fonctionnement n'est pas sans rappeler le Dock de Mac OS X. S'il est prévu qu'Unity soit l'environnement actif par défaut, pour peu que des pilotes compatibles soient installés, les récalcitrants auront la possibilité de retrouver leurs habitudes en lançant une Ubuntu Classic Session.

Cette première alpha repose sur la version RC3 du futur noyau Linux 2.6.37, alors que la version finale d'Ubuntu 11.04 devrait embarquer la mouture 2.6.38. Les versions Kubuntu et Xubuntu, faisant respectivement appel à KDE et Xfce, sont également proposées sous la forme de versions alpha. On pourra pour de plus amples informations consulter les notes de version.
L'éditeur de logiciels Red Hat vient d'annoncer l'acquisition de Makara, un spécialiste des technologies de Platform-as-a-Service (PaaS). Le portefeuille de Makara permet notamment aux entreprises de gérer et déployer des applications dans le cloud.

Red Hat souhaite ainsi développer sa propre solution de PaaS, au sein de son portefeuille Cloud Foundations. « Clouds Foundations permet aux clients et aux développeurs d'avoir un accès facile au cloud. Avec l'ajout de Makara, nous visions à simplifier encore plus le déploiement et la gestion d'applications, » explique Paul Cormier, le président Produits et Technologies de Red Hat. « Nous accueillons l'équipe Makara et cherchons à accélérer le déploiement de nos solutions PaaS sur le marché. »

Lancé en juin 2010, Cloud Foundations est construit autour du middleware JBoss Enterprise Middleware. Red Hat espère en faire la solution préférée des fournisseurs de services pour le déploiement et la gestion de leurs applications dans les clouds, qu'ils soient privés ou publics. En intégrant JBoss Enterprise Middleware et la Cloud Application Platform de Makara, Red Hat souhaite rendre transparente et simple la migration d'un type de cloud à l'autre.

Red Hat n'a pas communiqué le montant déboursé pour l'acquisition de Makara.
La société française Linutop lance aujourd'hui une nouvelle version de son ordinateur miniature. En troquant la plateforme à basse consommation de VIA pour celle d'Intel, le "Linutop 3" se modernise et se rapproche ainsi du nettop grand public… Sur le plan matériel.

Associé à une nouvelle version du système d'exploitation, "Linutop 4.0", il assoit effectivement sa vocation de poste de travail en milieu professionnel ou industriel, en banque, ou encore de kiosque d'accès à Internet pour lieu public (hôtel, restaurant, école et université, etc.).Un nettop courant

Le nouveau "Linutop 3" abrite effectivement un Atom N270, une puce graphique GMA 950, 2 Go de mémoire vive DDR2 et autant d'espace de stockage sur mémoire flash. Il adopte donc sans aucune explication la plateforme "Shelton" d'ancienne génération, et non la moderne "Pine Trail", pourtant moins gourmande en énergie. Il est désormais dépourvu de tout ventilateur et restera donc parfaitement silencieux.

La connectique reste quant à elle strictement identique. On retrouve donc un port Ethernet Gigabit, adapté à sa vocation de client léger, des sorties vidéo DVI et VGA, des entrées et sorties audio analogiques, six ports USB 2.0 et un port série, pour les applications industrielles. En interne, un emplacement PCI Express, deux connecteurs Serial ATA et autant d'emplacements 2,5 pouces permettent d'en étendre les capacités.Un système d'exploitation multi-spécialités

Le système d'exploitation "Linutop 4.0" repose sur Ubuntu 10.04 "Lucid Lynx", la dernière version LTS (long term support) en date. Au premier démarrage, le "Linutop Setup Menu" permet une configuration simple et rapide du système.

Il permet tout particulièrement de paramétrer :l'application à lancer au démarrage, telle qu'un kiosque Internet ou une présentation à afficher en boucle (document Impress, vidéo dans VLC media player, animation Flash, page Internet)
le niveau de sécurité, d'un mode persistant à un mode en lecture seule
une sauvegarde ou une restauration sur une clé USB, en vue d'une réplication sur plusieurs ordinateurs


Le "Web Kiosk Linutop" bénéficie enfin d'un panneau de paramétrage dédié, duquel on peut notamment paramétrer une liste noire ou une liste blanche de sites Internet.

Le "Linutop 3" en configuration Atom est commercialisé dès à présent, il reste au même prix de 340 euros HT (407 euros TTC) que son prédécesseur. Si son tarif relativement élevé pouvait jusqu'à présent se justifier par une approche inédite, le Linutop 3 s'inscrit désormais sur le marché concurrentiel du nettop sur lequel il semble quelque peu surévalué. D'autant que le système d'exploitation est vendu nu 79 euros et qu'il peut fonctionner sur n'importe quel ordinateur.
Microsoft ne mettra pas la main sur les droits d'Unix. Le communiqué vient de John Dragoon, le directeur marketing de Novell, qui précise donc que c'est Novell, et non Microsoft, qui détient les droits.

On ne saurait dire comment la communauté autour d'Unix accueillera cette nouvelle. Si la détention des droits Unix par le géant Microsoft aurait de quoi leur faire peur, les contributeurs et utilisateurs ne seront pas forcément rassurés par Attachmate. Mais c'est ainsi : « Novell continuera à détenir les copyrights sur Unix après la fin de la fusion avec Attachmate. »

C'est donc un nouveau rebondissement dans l'histoire de ces droits Unix. Ils ont fait l'objet pendant plusieurs années de procès et contre-procès entre Novell, IBM et SCO. Cette dernière a longtemps affirmé détenir les droits d'Unix, et la bataille judiciaire avec Novell s'est prolongée pendant sept ans... pour finalement aboutir au démantèlement des deux sociétés impliquées.

Les droits Unix ne font donc pas partie des 882 brevets revendus par Attachmate à Microsoft. Les brevets récupérés par Redmond restent mystérieux pour l'instant, et Attachmate n'a pas encore affiché ses intentions quant au problème Unix. La communauté n'a plus qu'à espérer qu'il fasse preuve d'autant de bonne volonté (en paroles) que pour OpenSUSE.
Avec pour ambition d'accélérer le développement de sa distribution GNU/Linux Ubuntu, Mark Shuttleworth, fondateur de Canonical, a annoncé que le rythme de développement actuel de six mois n'était plus satisfaisant. "Dans un monde tourné vers l'Internet, nous devons être capables de publier quelque chose de nouveau chaque jour », déclare-t-il ainsi en ajoutant qu'au cours des cinq prochaines années les efforts se concentreront davantage sur le Software Center, le gestionnaire d'applications du système d'exploitation.

Depuis la publication d'Ubuntu Edgy Eft (6.10), Canonical dévoile une nouvelle édition d'Ubuntu deux fois par an, généralement aux mois d'octobre et d'avril. Outre la correction de bugs et l'implementation de nouvelles fonctionnalités, ces nouvelles moutures sont aussi l'occasion d'embarquer les dernières versions des logiciels tiers tels que le navigateur Firefox ou la suite OpenOffice.org. Finalement l'utilisateur doit donc attendre la mise à jour officielle du système pour bénéficier des nouveautés.

Selon le magazine The Register, qui rapporte l'information, Mark Shuttleworth semble alors vouloir casser ce rythme en permettant d'obtenir directement les nouveautés distribuées par Internet en l'occurrence, via le gestionnaire de logiciels. Concernant ce dernier, M. Shuttleworth affirme : « les petites étapes que nous franchissons aujourd'hui pour le Software Center iront bien plus vite et seront bien plus éparses que les gens ne l'imaginaient auparavant ».
Les dés en sont désormais jetés pour Novell, officiellement en vente depuis plusieurs mois. Dans un communiqué, l'éditeur de SUSE Linux a en effet annoncé lundi avoir accepté une offre de reprise formulée par Attachmate Corporation, un spécialiste du logiciel détenu par les fonds d'investissement Francisco Partners, Golden Gate Capital et Thoma Bravo. Selon la rumeur, plus d'une vingtaine de repreneurs potentiels étaient sur les rangs parmi lesquels VMWare.

La cession, négociée en numéraire à 6,10 dollars par titre pour un total d'environ 2,2 milliards de dollars, ne se fera toutefois pas d'un seul tenant. Le repreneur précise en effet que son acquisition sera scindée en deux entités distinctes, Novell d'un côté et SUSE de l'autre, réparties au sein de la coentreprise constituée par Attachmate et NetIQ.

Enfin, tout un pan de la propriété intellectuelle de Novell fera l'objet d'une transaction séparée, portant sur un montant de 450 millions de dollars. Ici, l'acquéreur sera une holding baptisée CPTN. Inconnue, ou presque, cette dernière cache en réalité une vieille connaissance : Microsoft, qui conclut ici plusieurs années de négociations et d'accords avec Novell sur ce terrain épineux, notamment pour assurer l'interopérabilité entre leurs systèmes d'exploitation respectifs.

Pour l'instant, Microsoft s'est bien gardé de préciser quels étaient les brevets et technologies couverts par la transaction et s'ils touchaient par exemple à UNIX, propriété de Novell.
Amorcé de longue date, le virage de la Gendarmerie Nationale devrait s'accentuer dans les années à venir. L'un de ses représentants a en effet confirmé que 85 000 de ses postes informatiques profiteraient de la distribution GNU / Linux Ubuntu d'ici 2015. Le calendrier de déploiement, mis en avant par Canonical dans une plaquette commerciale de type « cas client », prévoit dans un temps la migration de 10 000 postes par an.Bien qu'elle n'ait pas encore totalement porté ses fruits, la décision remonte en réalité à 2007, date à laquelle la Gendarmerie envisageait d'abandonner Windows XP pour se tourner vers son successeur, Vista. Elle avait déjà, alors, embrassé la suite bureautique OpenOffice.org ainsi que les logiciels Firefox et Thunderbird et justifiait cette décision par la volonté de réduire les coûts engendrés par l'approvisionnement en licences informatiques, ainsi que par la nécessaire indépendance des administrations vis à vis d'un éditeur.

A l'heure actuelle, quelque 7 000 postes auraient d'ores et déjà été passés sous une édition desktop d'Ubuntu. « Nous ne rencontrions pas des problème techniques, mais financiers », explique (PDF, anglais) le commandant Jean-Pascal Chateau. « Pour la même quantité de travail et un rendement équivalent, nous avons réalisé que Windows nous coûterait 2 millions d'euros de plus par an qu'Ubuntu ».

Bien que le représentant de la Gendarmerie invoqué dans ce cas client insiste sur la dimension financière de l'opération, Canonical se fait fort de mettre en exergue les bénéfices fonctionnels apportés par Ubuntu, en insistant sur des points tels que la rapidité du déploiement des mises à jour logicielles ou l'homogénéité des interfaces proposées aux agents des forces de l'ordre.
Voici sans doute l'annonce la plus controversée de ces derniers jours pour les adeptes de la distribution GNU/Linux Ubuntu. En effet, lors du sommet annuel Ubuntu Developer, le fondateur et ex-PDG Mark Shuttleworth a annoncé que la version 11.04, prévue pour le mois d'avril 2011, n'embarquera plus le gestionnaire de fenêtres GNOME Shell de l'environnement de bureau GNOME 3 et le remplacera par Unity

Jusqu'à présent, Ubuntu était livré en standard avec GNOME Shell et les utilisateurs lui préférant une autre ergonomie pouvaient ainsi choisir Kubuntu (KDE) ou Xubuntu (XFCE). Finalement il semblerait que Canonical fasse l'impasse sur le gestionnaire de GNOME 3 pour adopter Unity. Dévoilée au mois de mai dernier, Unity est une interface qui fit son apparition officielle sur Ubuntu Netbook Remix le 10 octobre dernier pour la sortie de Maverick Meerkat. Spécialement conçue pour les écrans tactiles, cette couche logicielle présente un lanceur d'applications latéral à la manière du dock de Mac OS X. L'éditeur explique que ce nouvel agencement permet d'optimiser l'affichage avec davantage de hauteur pour les plus petits écrans et notamment ceux des ordinateurs portables. Par ailleurs, la barre de lancement présente des icônes conçues pour les interfaces tactiles.

Cette décision pour l'avenir de la distribution risque de ne pas faire l'unanimité au sein de la communauté des utilisateurs même si Canonical continuera d'utiliser une base GNOME. Interrogé par le magazine Ars Technica, Mark Shuttleworth explique cependant qu'au cours des discussions avec l'équipe de GNOME, les deux parties ne semblaient pas avoir les mêmes objectifs. GNOME rejette par exemple l'idée d'avoir un menu global. Canonical a donc travaillé avec plusieurs graphistes afin de concevoir une ergonomie qui répondrait plus aux besoins de ses utilisateurs et particulièrement adaptée à l'ère du tactile.

Côté technique, Mark Shuttleworth explique vouloir tirer parti de l'environnement Zeitgeist. Ce dernier permet d'enregistrer chacune des actions d'un utilisateur lors de sa session, qu'il s'agisse des fichiers fréquemment utilisés, des sites Internet les plus visités ou de la fréquence de communication avec certains contacts. Zeitgeist est ensuite capable de proposer des menus contextuels personnalisés. Cette technologie devait être implementée au sein de GNOME 3 mais les développeurs en ont finalement décidé autrement. Mark Shuttleworth affirme aussi que plusieurs nouveautés de GNOME 3 ne se sont pas avérées satisfaisantes. Baptisé Mutter et basé sur les bibliothèques GTK+ et Clutter, le nouveau gestionnaire de fenêtres de GNOME 3 ne fait pas l'unanimité.et beaucoup lui préfèrent Compiz.

Reste qu'au sein d'Ubuntu Netbook Remix, l'interface Unity présente plusieurs lenteurs et n'intègre pas un explorateur de fichiers aussi puissant que celui de GNOME (Nautilus). L'équipe de Canonical dispose donc de six mois pour rectifier le tir. Le développement d'Ubuntu 11.04 (Natty Narwhal) devrait d'ailleurs se focaliser sur l'intégration de Unity.
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