Google Maps au coeur d'un conflit géo-politique

le 08/11/2010 à 00:00
Google Maps au coeur d'un conflit géo-politique
Le service de cartographie Google Maps est de nouveau au coeur d'une polémique, non pas pour sa fonctionnalité Street View mais pour les données géographiques retournées. En effet, le Sydney Morning Herald explique que les troupes militaires du Nicaragua ont envahit accidentellement le territoire du Costa Rica la semaine dernière.

Le commandant Eden Pastora rapporte au quotidien La Nacion que l'intrusion n'était pas intentionnelle et résulte d'une erreur présente au sein de Google Maps. Reste que ce "bug" a tout de même fait déplacer Jose Miguel Insulza, secrétaire général de l'organisation des états américains, qui tente de trouver un terrain d'entente entre les deux nations. Si aucune solution n'est trouvée, la présidente du Costa Rica Laura Chinchilla se dit prête à porter l'affaire devant le conseil de sécurité des Nations Unies.

En revenant sur l'historique de la frontière séparant les deux pays, Charlie Hale, de l'équipe de Google Maps, confirme cette erreur et ajoute que les cartes seront bientôt mises à jour. Un traité signé entre les deux contrées en 1858 décrit la frontière actuelle, laquelle fut à nouveau confirmée en 1888 par le président des Etats-Unis Grover Cleveland. Ce dernier demanda tout de même un plan plus détaillé en 1897 afin d'éviter toute confusion. Gauche : données erronées sur Google Maps | Droite : données correctes sur Bing Maps

Finalement cette affaire n'a fait qu'envenimer les tensions entre le Nicaragua et le Costa Rica. Le premier demande en effet à Google de ne pas écouter les demandes du gouvernement costaricain souhaitant voir une modification des cartes. En affirmant qu'il n'y a aucune erreur, Samuel Santos, le ministre des affaires étrangères nicaraguayen déclare à Jeffrey Hardy, porte-parole de Google : « Je demande officiellement que (le marquage de la frontière) ne soit pas modifié ». De son côté, le Costa Rica a envoyé 150 hommes sur les lieux afin d'assurer la sécurité de ses citoyens.

Au mois de février, Google avait également été accusé de n'avoir pas mis sa base de données à jour pour la frontière séparant le Cambodge de la Thaïlande.

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