Musique : le physique chute, le numérique peine

le 09/09/2009 à 21:59
Musique : le physique chute, le numérique peine
Les ventes de musique enregistrée sur supports physiques continuent leur lente dégringolade et le marché du numérique ne croît plus que dans des proportions réduites : pour le Snep, Syndicat national des éditions phonographiques, le premier semestre de l'année 2009 révèle en France un marché de la musique sinistré. Sur le marché de gros de la musique enregistrée, les ventes représentent un chiffre d'affaires global de 229,2 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année, inférieur de 17,8% à celui enregistré sur le premier semestre 2008.

C'est le marché des supports physiques en général et du CD en particulier qui connait la baisse la plus importante : 52 millions d'euros sur un an. En parallèle, le numérique (qui regroupe musique vendue à l'acte ou commercialisée sous forme d'abonnement, sur Internet ou sur téléphone mobile) ne progresse que de 3,3%, soit 1,7 million d'euros sur un an. La part du numérique augmente, puisqu'il représente maintenant 17% du marché total, mais en 2009, sa progression est « seulement imputable à la baisse du marché physique », estime le Snep.

« A sept années d'intervalle, le marché semestriel de la musique enregistrée est divisé par 2.5 (577 millions d'euros en 2002 et 229 millions d'euros en 2009) et perd 348 millions d'euros (-52 %) », rapporte le Syndicat dans son rapport semestriel. Le marché des singles (CD deux titres) chute de 50,4% sur un an, tandis que celui des albums perd 20,8%.

Du côté du numérique, le téléchargement sur Internet progresse de 39% sur un an. Une hausse importante, que compense toutefois l'érosion des revenus liés à la téléphonie mobile. A 9,8 millions d'euros, ils ne représentent que la moitié des sommes enregistrées au 1er semestre 2008. Les formules de type streaming et abonnement connaissent quant à elles une belle envolée, avec des revenus multipliés par trois qui atteignent 10 millions d'euros.

Alors que s'apprêtent à reprendre les débats liés à la loi Hadopi, le Snep souhaite à sa façon tirer la sonnette d'alarme. La baisse des ventes nuit à la création musicale française : seuls 107 albums francophones ont été commercialisés au premier semestre 2009. Une baisse de 4% par rapport à 2008, et de 54% par rapport à 2002.

Commentaires

Ecrire

Ecrire un message

Votre message vient d'être créé avec succès.
LoadingChargement en cours