Une poignée d'internautes veut sauver Freehand

le 08/09/2009 à 23:21
Une poignée d'internautes veut sauver Freehand
Freehand, développé à l'origine par Macromedia, n'a rien d'un logiciel grand public mais compte, chez les graphistes, bon nombre d'adeptes qui apprécient ses capacités en matière de création et d'édition d'images vectorielles. A tel point que certains refusent formellement de l'abandonner au profit d'Illustrator, développé par Adobe. Ceux-là sont depuis près de deux ans bien désemparés, puisqu'Adobe, aujourd'hui propriétaire de Macromedia, a décidé d'en arrêter le développement afin de favoriser l'adoption de son propre outil. L'arrivée de Snow Leopard a galvanisé les puristes, qui se regroupent aujourd'hui autour du site Free Freehand pour faire pression sur Adobe et obtenir que le logiciel ne soit pas relégué aux oubliettes.

Dans sa dernière version, la 11.0.2, Freehand fonctionne sur Snow Leopard après installation de Rosetta, le composant qui permet de faire fonctionner sur un Mac Intel des application initialement écrites pour l'architecture PowerPC. Problème : le logiciel souffre de bugs de plus en plus nombreux, qui laissent craindre à ses partisans la venue de temps où il ne sera tout bonnement plus possible de l'utiliser.

« Nous voulons que Freehand ait un futur. Pas seulement parce que nous adorons travailler avec, mais aussi parce que nous avons des milliers de fichiers d'archives que nous devons pouvoir ouvrir à l'occasion », déclarent les défenseurs de Freehand, en précisant que l'ouverture de fichiers conçus avec Freehand au sein d'Illustrator est possible mais donne des résultats calamiteux. « Notre voeu est simple : pour tous ceux qui utilisent encore FreeHand aujourd'hui, le logiciel doit être mis à jour et maintenu, c'est à dire que les bugs connus doivent être corrigés et qu'il doit fonctionner nativement sur les systèmes d'exploitation actuels ».

« Nous ne pensons pas que ce soit trop demander », affirment-ils encore avant de résumer leur propos. Pour cette communauté de graphistes, trois pistes sont envisageables. La première est qu'Adobe reprenne en main le logiciel pour exaucer leur souhait. La seconde serait que l'éditeur ouvre le code source de FreeHand, de façon à ce que les amateurs puissent eux-mêmes en assurer le développement.

La troisième option, plus inattendue, serait celle du recours en justice. « Nos avocats nous ont expliqué que ce serait une démarche futile et vouée à l'échec, ce à quoi nous avons deux réponses. Premièrement, comment en être sûr tant que nous n'avons pas essayé. Et deuxièmement, quel autre choix nous reste-t-il si les deux premières alternatives n'aboutissent pas ? », concluent les créateurs de Free FreeHand.

En attendant d'en arriver à de telles extrémités, ils espèrent recueillir l'adhésion des utilisateurs, qui passe pour l'instant par un abonnement à une lettre d'informations, que 1400 personnes auraient déjà demandé à recevoir. Viendra ensuite le temps de la pétition. En dépit de ces efforts, rien ne dit qu'Adobe prêtera l'oreille à cette requête. Les nostalgiques de ce très bon logiciel pourront tout de même aller faire entendre leur voix sur Free FreeHand.

Commentaires

Ecrire

Ecrire un message

Votre message vient d'être créé avec succès.
LoadingChargement en cours