Le trafic du P2P pourrait quadrupler en 5 ans

le 23/10/2008 à 22:42
Le trafic du P2P pourrait quadrupler en 5 ans
Le peer to peer devrait générer quatre fois plus de trafic dans les cinq prochaines années, d'après une récente étude du cabinet MultiMedia Intelligence. Il devrait ainsi peser 8 pétaoctets mensuels (soit 8 millions de gigaoctets) sur l'ensemble du trafic mondial en 2012, contre 1,6 Po en 2007.

D'après l'étude, le téléchargement pair à pair représenterait aujourd'hui 44,0% du trafic grand public mondial. "Le peer to peer est réputé pour le partage illicite de musique, au grand désarroi des ayant-droits", indique Frank Dickson, directeur des recherches pour MultiMedia Intelligence. Il tempère toutefois : "Cette solution émerge comme une manière viable de distribuer légalement du contenu", et se veut rassurant : bien que le téléchargement légal n'ai jusqu'à présent représenté qu'une faible part du trafic (avec la distribution de quelques distributions Linux notamment), il devrait exploser et progresser dix fois plus vite que le téléchargement illicite dans les prochaines années. Le peer to peer, décentralisé par nature, présente l'avantage d'être économique pour le distributeur de contenu.

Il inquiète en revanche les fournisseurs d'accès, car bien que le streaming de vidéo depuis des sites de partage comme YouTube connaissance une impressionnante progression, représentant une importante part de la bande passante utilisée, cette solution de client à serveur n'occupe les connexions que dans un sens. Le peer to peer quant à lui occupe la bande passante dans les deux sens. De plus, l'augmentation du partage de contenu vidéo depuis Internet présente une menace pour les fournisseurs d'accès, qui sont le plus souvent aussi fournisseurs de contenus vidéos payants par le biais de leurs offres télévisuelles.

Doit-on pour autant continuer à craindre le filtrage ou le bridage du peer-to-peer, même après le virage vers le légal ? MultiMedia Intelligence prédit à ce sujet l'arrivée d'une seconde génération de réseaux de partage, utilisant par exemple ce qu'on appelle le P4P, une évolution du P2P qui prend en compte le placement géographique des internautes, dans l'optique d'optimiser les échanges (augmenter les débits en limitant les distances et en privilégiant les connexions entres abonnés d'un même fournisseur d'accès), et en réduisant par conséquent les coûts pour les fournisseurs d'accès qui payent cher les échanges (peering) sur de longues distances ou avec d'autres fournisseurs.

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