Censure : toujours plus d'ennemis d'Internet selon RSF

le 12/03/2010 à 17:38
Censure : toujours plus d'ennemis d'Internet selon RSF
En 2009, la Turquie et la Russie rejoignent la liste des pays épinglés par l'association Reporters Sans Frontières (RSF). Dans son rapport « Ennemis d'Internet », elle revient à la charge contre les pays qu'elle accuse de restreindre la liberté d'expression en ligne, au moyen de dispositifs de censure ou de restrictions de l'accès à Internet.

« La liste des ennemis d'Internet établie par Reporters sans frontières réunit, cette année encore, les pires violateurs de la liberté d'expression sur le Net : l'Arabie saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l'Egypte, l'Iran, l'Ouzbékistan, la Syrie, la Tunisie, le Turkménistan, le Viêt-nam », résume l'association en préambule de son rapport.

Sont fustigés, entre autres, les dispositifs visant à restreindre l'accès à la libre information, ou sa diffusion, notamment dans les pays qui connaissent d'importants troubles sociaux ou politiques. Un temps réservés aux activistes ou cyber-dissidents, les espaces numériques sont aujourd'hui empruntés par les foules comme nouvelle scène de débat public et de sensibilisation de l'opinion, estime RSF, ce qui conduirait à de nouveaux actes de censure.

Si la queue du peloton reste occupée par des régimes autoritaires, l'association signale l'entrée de plusieurs démocraties dans sa liste des ennemis d'un Web sans barrières, à commencer par la Russie, où plusieurs blogueurs et dissidents auraient été arrêtés, ou la Turquie, qui pratique effectivement un filtrage sans ambages dès que l'on touche à certains sujets tels que celui de Mustafa Kemal Ataturk, fondateur de la République turque et héros national (voir YouTube est une nouvelle fois bloqué en Turquie).

Egalement pointés du doigt, les lois et décrets adoptés ou en cours d'adoption, visant à lutter contre le téléchargement illégal ou la diffusion de contenus pédophiles (Hadopi ou Loppsi pour la France), sans oublier l'accord inter-état de lutte contre la contrefaçon, l'ACTA, qui selon RSF « pourrait instaurer des mesures potentiellement liberticides tel l'instauration d'un système de filtrage non soumis à une décision de justice ».

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